mercredi 31 mars 2010

Le papillon de papier, Diane Wei Lang

Présentation de l'éditeur :
Pour sa deuxième enquête, Diane Wei Liang nous entraîne au coeur des " mystères de Pékin ", dans une Chine tourmentée par les fantômes du passé. Au fin fond de la province de Gansu, Lin, un prisonnier condamné à huit ans de travaux forcés pour avoir participé en 1989 à la manifestation de la place Tian'anmen, rentre chez lui, les idéaux brisés et l'esprit plein d'un désir de vengeance envers ceux qui l'ont trahi. Au coeur de la ville de Pékin, M. Peng, riche patron d'une maison de disques, engage la détective privée Wang Mei pour retrouver Kaili, une ravissante chanteuse à la réputation sulfureuse, disparue quatre jours avant. Dans les affaires de Kaili, Mei découvre des lettres d'amour adressées quelques années plus tôt à la jeune femme. Entre les pages de l'une des lettres est glissé un délicat papillon de papier portant la signature " L ". Des ruelles grouillantes de la Vieille Ville aux tripots mal famés de quartiers sordides, Mei suivra les indices semés par le papillon de papier, persuadée qu'il est le seul à pouvoir lui donner la clef de l'énigme...


Ce que j'en dis :
Un roman policier pas comme je m'y attendais. J'entends par là dans le sens classique.
Il y a une enquête mené par Wang Mei mais pour moi l'histoire se repose surtout sur le passé.
Le roman se partage en deux parties.

La première concerne surtout cette fameuse nuit tragique du 4 juin 1989 à la place Tian' anmen, Pékin. Les chapitres sont alternés entre deux voix : celle de Lin, qui purge sa peine pour avoir participer à la manifestation, et que nous suivrons lors de sa liberté. L'autre est celle de Mei. Très différente de sa soeur, et dont elle n'arrive pas à pardonner à leur mère un secret la concernant envers leur père. Les rapports entre elles paraissent un peu tendu. Puis M. Peng la contacte pour enquêter sur la disparition d'une chanteuse vedette. Mei enquête mais trouve très peu d'indices si ce n'est des lettres d'amour et ce papillon de papier. Nous pourrons alors facilement deviner leur provenance. Ces lettres d'ailleurs nous donneront une idée de comment cette personne était alors, une certaine image.
Quand à Mei, après lecture de ces lettres, elle se perdra dans ses pensées sur cette manifestation place de Tian'anmen, à son ancien amour, à la trahison de sa mère envers son père...

La deuxième partie, malgré que la chanteuse ait été retrouvé, et M. Peng faisant comprendre qu'il n'y plus besoin de suivre l'enquête, Mei décide qu'elle le fera pour elle-même. Elle a besoin d'en savoir plus. De plus certaines langues se délient et reconnaissent avoir menti. Puis elle aura une idée grâce à son assistant de comment tirer plus d'indices depuis ce papillon de papier et aura son idée.

L'auteure nous entraîne avec ses personnages surtout dans un passé douloureux, où le communisme battait à son fort, et, où certaines superstitions et traditions devaient être pratiquer discrètement car interdit. Un passé où les gens vivaient dans la peur et où ils préféraient trahir la confiance d'un proche, d'un ami pour être sûr d'échapper à ces camps de rééducation / de travail pour avoir aider le gouvernement, et être sur d'un avenir meilleur. Tout ça mêlé à une enquête, qui y mêle la trahison et la vengeance, dont on se fait assez rapidement une idée sur l'identité de L, mais les mots sont là. Ils nous font vivre une culture différente et un lourd passé.

Je remercie Blog-o-Book et les éditions Nil pour cette lecture en partenariat.

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