dimanche 30 octobre 2011

La vie très privée de Mr Sim, Jonathan Coe

Présentation de l'éditeur :
Max Sim, le protagoniste principal, est un antihéros par excellence, voué à l’échec dès sa naissance (qui ne fut pas désirée), poursuivi par l’échec à l’âge adulte (sa femme le quitte, sa fille ne le regarde guère, sinon pour rire sous cape), s’acceptant d’ailleurs en tant qu’échec et y trouvant même une certaine paix : l’absence de lutte, enfin. « Savoir s’accepter » devient l’un de ses mots d’ordre… À force de solitude, il finit par converser avec son GPS au long de ses pérégrinations de commis-voyageur représentant en brosses à dents dernier cri. Il tombe amoureux de cette voix désincarnée, lui imaginant même une personnalité, et les dialogues engagés avec elle partagent le lecteur entre le rire et la compassion. Le drame essentiel réside pourtant dans la relation avec son père, dont il découvre en lisant son journal qu’il était homosexuel et l’a conçu, lui, Max, par accident pourrait-on dire. Mais il va tout de même essayer de se réconcilier avec ce père et même, de lui faire retrouver son ami de cœur, l’extraordinaire Roger S. Un échec là encore, mais l’échec est l’un des ressorts du comique… Jonathan Coe renoue ici avec la veine comique tout en gardant la même complexité, la même précision, la même habileté que dans ses livres précédents. Tout à la fois drôle, bien construit et situé à la pointe du contemporain, le roman procède par mélange de genres, suite d’échos, de souvenirs récurrents, de parallèles, de rappels, pour tenter de cerner la grand interrogation : jusqu’à quel point la vie peut être considérée comme une fiction ?

Rapidement :
Je dois dire que cette lecture a été laborieuse. Je l'avais commencé en août, mais au bout d'une centaine de pages délaissé. Jusqu'au week-end dernier où j'avais décidé de lui laisser une chance. A mon avis je l'avais commencé à un moment qu'il ne me convenait pas. Mais également, pour moi, le roman était un peu long. Maxwell Sim a une vie ratée. Tout ce qu'il entreprend fini mal, voué par un échec.Il est dépressif, etc.
Le problème venant sûrement du genre de relation qu'il a eu avec son père : une relation distante, froide...jusqu'au moment où Mr Sim trouve réponse lors d'un voyage. De toute facon la présentation de l'éditeur révèle la plupart de l'histoire.
Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée durant cette lecture mais elle a été longue, avec un personnage si négative, manquant d'enthousiasme, mais heureusement qu'il y avait de bons passages. Je dois dire que j'ai été surprise par la façon dont ca se terminait.
Mais pour moi ca reste une petite déception à côté de "testament à l'anglaise" et "La pluie avant qu'elle tombe" du même auteur que j'avais beaucoup apprécié.

dimanche 23 octobre 2011

Mister Pip, Lloyd Jones

Présentation de l'éditeur :
Sur une île du Pacifique, Matilda et ses camarades de classe se passionnent pour les aventures vieilles d’un siècle d’un orphelin appelé Pip, dans une ville appelée Londres, qui leur paraît plus réelle que leur propre région à feu et à sang. Mais, dans une île ravagée par la guerre, l’imagination ne protège pas toujours de la folie des hommes.

En quelques mots :
J'en avais beaucoup attendu parler. Et puis comment ne pas craquer sur sa couverture qui attire le regard...on peut sentir rien qu'à la couverture le voyage qu'offre ce roman.

Un magnifique roman à lire. Je suis tout simplement tombée sous le charme de l'écriture de l'auteur.
L'histoire se déroule sur une des îles de l'archipel des îles Salomons, une guerre civile y a éclaté.
Matilda et ses camarades de classe seront surpris de voir que leur nouvel instituteur est le seul homme blanc de toute l'île, Mr Watts.
Celui-ci décide de leur lire un chapitre d'un certain roman par jour qui captivera les enfants. Matilda s'attachera à Mister Pip comme elle l'appelle. Tout comme ce personnage, elle espèrera un avenir meilleur et décide de le prendre pour modèle, référent. 
Matilda y raconte non seulement la vie au village, la peur qui y règne, mais aussi le genre de relation qu'elle a avec sa mère qui ne comprend pas l'obsession de sa fille pour un personnage fictif. L'histoire de certains villageois en quelques mots, leur savoir de leur culture, et aussi  celle de Mr. Watts.
Pourtant la guerre est toujours là, à leur porte. Les rebelles font apparitions et entendent parler de ce Mister Pip. Qui est-il ? Où se cache-t-il ? Cela apportera quelques complications...Mais je pense que j'en ai déjà trop dit. 

Peut-être que le prénom Pip pour certains d'entre vous doit sonner une clochette ? Si c'est le cas, et que vous penser à Charles Dickens, c'est bien le Pip de "grandes espérances" que l'auteur Lloy Jones parle ici à travers Mr. Watts. 
Moi qui est était et continue à lire ce grand classique, en version original, j'ai été surprise et avait peur de trop en découvrir au fur et à mesure que ce gentil homme lit au enfants. Ce qui fut le cas mais ce n'est pas grave. De voir l'influence qu'à eu ce personnage fictif sur une fillette d'une dizaine d'années m'a beaucoup plus.
Pour moi ca a été un coup de coeur.

Vous pouvez en lire un extrait ici. Ainsi que sur le site d'amazon, vous pouvez lire le premier chapitre !

dimanche 16 octobre 2011

Girl in translatin, Jean Kwok

Présentation de l'éditeur :
Kimberly Chang et sa mère déménagement de Hong Kong à New York. Une nouvelle vie les attend - fonder un nouveau foyer dans un nouveau pays. Mais tout ce qu'ils peuvent se permettre est un taudis, un appartement, avec des fenêtres cassés, de Brooklyn. Le chauffage n'est pas fiables et utilise le four pour se chauffer. Ils sont criblés de dettes. Et ne parle un mot d'anglais.

Pourtant, il y a espoir. Kim , onze ans, va à l'école. Et malgré qu'elle soit coupé par une langue étrangère et la culture - et contraint par la pauvreté à travailler de nuit dans un atelier clandestin - elle trouve la salle de classe comme un défis de liberté. Dans les livres et l'apprentissage, elle sera sauvée. Mais est ce que Kim peut avec succès devenir  la fille perdue de Hong Kong en une femme heureuse américain? Et devrait-elle?

Mon mot dessus :
Un magnifique roman avec des sonorités biographique. Je n'avais pas besoin de faire la recherche pour savoir ce que l'auteur a écrit dans Girl in translation, soit d'une part fiction certes mais puisé dans sa propre expérience personnel. Je viens juste de faire une recherche et l'auteur explique qu'à l'âge de 5 ans, sa famille a déménagé de Hong-Kong pour l'Amérique. Ainsi que les conditions de vie alors. Qui sont similaire pour le personnage de Kimberly.
L'histoire de Kimberly est surtout celui du rêve américain d'une certaine facon. Mais aussi un combat pour s'incruster dans la société, société dont les moeurs sont différents de sa propre culture. Combat avec la langue : l'apprentissage de l'anglais. Puis surtout de se faire accepter. Sans oublier sa mère qui garde leur culture et qui a dut mal à comprendre des fois le comportement de sa fille qui cherche à plaire à ses camarades.
C'est grâce à sa tante et son oncle si sa mère et elle sont à New-York. Mais à quel prix ? La propre soeur de la mère, ca ne lui dérange pas que celles-ci vivent dans un taudis, doivent travailler des heures durant...et surtout ne supporte pas le succès qu'à sa nièce à l'école. Car il n'est pas possible pour Kimberly d'être une meilleure élève que son cousin né en Amérique !
Donc oui, Girl in translation est un magnifique roman pour moi. Ouvrant les yeux malgré le siècle dans lequel on vit. Lorsque une des ses camarades lui demande où elle est le soir, et que Kimberly lui répond qu'elle travaille, son amie ne la croit pas : les enfants ne travaillent pas en Amérique.
Mais voilà, Kimberly s'est mit en tête des objectifs pour son futur, et sortir sa mère de cette vie misérable et lorsque quelque chose y viendra en d'une certaine façon faire obstacle, elle doit choisir entre le bonheur et ses principaux objectifs.

Pour moi c'est un roman à lire, ou du moins à emprunter.

Full dark, no stars (Nuit noire, étoiles mortes) ; Stephen King

Présentation de l'éditeur :
«Je crois qu'il y a un autre homme à l'intérieur de chaque homme, un étranger ..." Wilfred Leland James écrit dans les premières pages de fascinante confession qui constitue '1922 ', le premier dans ce quatuor de contes sombres et fascinants par Stephen King, liés par le thème de la vengeance. Pour James, cet étranger est réveillé quand sa femme Arlette propose la vente hors de la ferme familiale et le passage à Omaha, mettant en marche le train qui lui donnera l'envie de l'assassiner, pur folie. 
Dans «Driver Big», un écrivain agréable et mystère nommée Tess rencontre un étranger le long d'une route de retour dans le Massachusetts où elle prend un raccourci après un engagement club-livre. Violée et laissée pour morte, les parcelles de Tess font d'elle la naissance d'une vengeance qui va lui apporter face à face avec un autre étranger: l'un à l'intérieur même. 
«Extension équitable», la plus courte de ces contes, est peut-être plus méchant et certainement le plus drôle. Faire un pacte avec le diable, non seulement économise Dave Streeter d'un cancer mortel, mais fournit richesse, récompense pour une vie de ressentiment. 
Lorsque son mari de plus de vingt ans est loin d'un de ses voyages d'affaires, Darcy Anderson cherche des piles dans le garage. Son orteil frappe contre une boîte sous une table de travail et elle découvre l'étranger à l'intérieur de son mari. C'est une découverte horrifiante, rendue avec une intensité hérissé, et elle se termine définitivement par "un bon mariage». 
Comme les différentes saisons et FOUR past midnight, ce qui a généré ces films à succès durable que The Shawshank Redemption et Stand by Me, " Full dark, no stars", de Stephen King prouve un maître de la forme longue histoire.

Mon petit mot dessus :
Des nouvelles que j'ai bien aimé pour leur noirceur. Car après tout, selon les circonstances dans lesquels nous nous trouvons, nous avons surement tous en nous, un "autre moi" plus sombre que celui que nous sommes.
Quatre nouvelles intéressante dont toutes ont pour sujet la vengeance avec ce personnage au plus profond de sois même, et, sans oublier les descriptions digne du roi King. 
1ère :  Assez macabre et beaucoup de folie pour la première. Les années 20 avec la crise après guerre, sans oublier celle qui touche l'économie. Les femmes n'avaient pas leurs mots à dire, et encore moins en ce qui concerne une ferme. Le narrateur se confit comme pour soulager sa conscience, ayant entrainé son fils dedans. Fils qui changera également. Et comment ne pas l'être après ca. Et pourtant entre les scènes macabres et la culpabilité qui engendre surement la folie à James, on dut mal à croire la façon dont ca se termine...
Je dois dire que cette nouvelle m'a paru un peu longue.
La 2ème : dans  cette nouvelle je pense qu'il y a deux cas de figure. Les victimes se sentant honteuses, se replient sur eux-même et n'en parle pas, et sont traumatisées, et pourtant continue leur vie. Puis il y a le cas comme Tess. Le dégout qui remonte mais une seule obsession en tête : vengeance. Etant une écrivain, il lui arrive souvent de parler à son animal mais jamais autant depuis ce jour où elle a croisé le chemin de cet homme alors qu'un des pneu de sa voiture a crevé. Elle comprend vite que d'une certaine façon on s'est servie d'elle comme d’appât. Ce qui renforcera sa détermination à trouver le ou les coupables et de régler leur compte.
La 3ème : comme décrit dans la présentation la plus courte mais d'une certaine façon machiavélique. Et je dois reconnaitre que je l'ai bien aimé. Un homme, d'une cinquantaine d'année, n'a plus beaucoup de temps à vivre à cause d'un cancer. Il racontre un certain drôle de bonhomme qui lui fait en quelque sorte un marché. Il peut lui donner quelques années de vie de plus mais à une condition. Le malade ne peut penser à rien mais tout en parlant sa rancœur envers son meilleur ami sort....
La 4ème et dernière, une aussi que j'ai bien aimé car même si le sujet a été vu "oh nous sommes mariés depuis x temps, mais finalement je découvre que mon mari/ ma femme est quelqu'un d'autre que je pensais". Pourtant là, j'aurais cru à une certaine fin...mais non, le maitre de l'horreur et du fantastique en a décidé autrement.

Je l'ai préféré largement à son dernier roman The dome.

Forgotten, Cat Patrick

Présentation de l'éditeur :
Avec l'intrigue de Memento et le romantisme de The  time's traveller wife (je ne me souviens plus du titre en francais), Forgotten est le roman idéal dans la catégorie jeune adulte.  
Le roman se présente ainsi, avec sa narratrice London, une ado de 16 ans : Voici la chose sur moi: je peux voir l'avenir en éclairs, comme des souvenirs. Mais mon passé est vierge. Je me souviens de ce que je vais porter demain, et un argument qui n'arrivera pas avant cet après-midi. Mais je ne sais pas ce que j'ai mangé pour dîner hier soir. Je m'en sors avec l'aide de notes, de ma mère et de ma meilleur ami Jamie, et le système fonctionne ... Jusqu'à maintenant. Tout est en train de s'effondrer. Jamie sors des rails. Ma mère me ment. Et je ne vois pas le garçon que j'adore dans mon avenir. Mais aujourd'hui, je l'aime. Et je ne veux jamais oublier combien ... 

Forgotten est l'histoire d'une fille pour qui "hier" est perdu, "aujourd'hui" est une aventure, et demain est une mémoire. Une inoubliable lire.

Rapidement :
Un livre qui se lit assez facilement, qui tient le fil, même si j'ai eu l'impression d'avancer en douceur. Le personnage de London est intéressant : elle ne peut se souvenir du passé, mais durant la nuit, lors de son sommeil, elle voit son futur et celui des personnes qui l'entourent. Elle note tout. Avant de se coucher ce qu'elle a fait la journée, ce qu'elle a porté...Mais malheureusement, il y a des fois où elle n'a pas où elle ne peut écrire et se réveillera alors sans aucune mémoire de la veille.
Pourtant il y a ce rêve, cette vision qui l'obsède. Elle n'arrive pas à la situer, à comprendre ce qu'elle représente. Avec l'aide de son petit ami Luke, elle parviendra à éviter certaines situations à ses copines, mais aussi à découvrir une vérité qui lui a été caché depuis de nombreuses années.Serait-ce la raison pour laquelle depuis ses 6 ans, elle ne se souvient jamais de son passé ? Même celui de la veille ?

Un livre bien écrit avec un sujet intéressant comme London et son problème de mémoire qu'aucun médecins n'a pu résoudre. Mais je ne dirais pas que c'est un livre pour jeune adulte, plus adolescent à mon avis. Si vous avez l'occasion de l'emprunter, lisez-le.

Je ne pense pas qu'il ait encore de traduction française.
 
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