lundi 27 février 2012

Le mystère Sherlock, J-M Erre

Présentation de l'éditeur :
Meiringen, Suisse. Les pompiers dégagent l'accès à l'hôtel
Baker Street. Cet établissement, charmant et isolé, a été coupé
du monde pendant trois jours à cause d'une avalanche.
Personne n'imagine que, derrière la porte close, se trouve un
véritable tombeau. Alignés dans la chambre froide reposent les
cadavres de dix universitaires. Tous sont venus là, invités par
l'éminent professeur Bobo, pour un colloque sur Sherlock
Holmes. Un colloque un peu spécial puisque, à son issue, le
professeur Bobo devait désigner le titulaire de la toute
première chaire d'holmésologie de la Sorbonne. Le genre de
poste pour lequel on serait prêt à tuer... Hommage, plein de
rebondissements, à Sherlock Holmes et à Agatha Christie;
regard amusé sur le petit monde de l'Université ; humour et
légèreté. Pour lutter contre la déprime ambiante, Le Mystère
Sherlock est idéal ! 

Mon petit mot à moi :
Je dois dire que je n'ai pas regretté mon achat. Généralement j'achète les formats poches à cause de leur doux prix mais là, s'agissant d'un auteur que j'aime beaucoup...
Comme je l'ai dit à mon amie Heureuse, pour cette lecture s'est déroulé tel quel qu'une partie du jeux Cluedo. Qui a tué telle personne dans telle pièce. Nous même lecteur, nous cherchons bien sur à savoir qui pourrait être le criminel et qui tient absolument à être titulaire de cette première chaire d'holmésologie. 
Bien sur on y retrouve le ton des précèdent romans de l'auteur : humour noir, son côté loufoque... J'en ris presque en repensant aux premières pages ^^
Mais je dois dire que au bout d'un moment j'en avais mare de manger du Sherlock Holmes par-ci et par-là. Car comme l'indique le titre c'est sur Sherlock, ou plus particulièrement sur un groupe de personnages persuadés que ce grand détective fictif est bel et bien existé. Attention à vous, si vous osez leur dire le contraire ! Vous aviez été prévenu.
 Heureusement qu'il y avait des extraits du guide pour les nuls de Sherlock Holmes :D Et bien sûr une fin qui prend une drôle de tournure. Pas celle à laquelle je m'attendais.
Mais si je dois noter je donnerais 4/5 car c'est Mr Erre :p

dimanche 26 février 2012

Sweetly, de Jackson Pearce

Présentation de l'éditeur :
Etant enfant, la soeur jumelle de Gretel a été kidnappé par une espèce de sorcière- monstre dans la fôret. Depuis alors, Gretel et son frère, Hans, ont senti les longues branches de la sorcière de la fôret les menacant de les faire disparaitre aussi. Quand leur belle-mère les chassa de chez eux, alors qu'ils ne sont que des ados, ils tombent  sur une ville endormie du Sud et sont invités à rester chez Sophia Kelly qui est propriétaire du magasin de friandises.
Sophia cuisine des bonbon, chocolats magiques : friandises convoitées qui inspirent la confiance, le courage et la passion. La vie a l'air idyllique et Gretel et Hans finalement commencent à oublier leur passé hanté - jusqu'à ce que Gretel racontre lemarginal de cette ville morte, Samuel (le même de l'histoire Red Sisters)qui donne à Gretel une raison d'avoir peur de Sophia : les filles ont disparues au festival de chocolat que Sophia organise chaque année, kidnappé par une insatiable sorcière des cauchemars de Gretel. est-ce que Gretl pourra sauver elle-même, les filles de Live Oak, et Sophia ? D'une chose, Gretel est certaine : un monstre est sur son chemin, et il ne partira jamais sans avoir rassasié sa faim.

Ce que j'en dis :
J'avais lu de l'auteur " Sisters Red", histoire basé sur le conte du petit chaperon rouge, sous une nouvelle version. Ici, pas besoin d'être sorcier de savoir de quelle histoire l'auteur s'est basé ;)
Hans et Gretel. J'avais hésité à le lire car j'avais bien aimé le premier mais sans plus ni moins. Donc j'avais un peu peur de lire celui-ci. Mais finalement je le préfère de loin à son premier roman :)
Dans cette version, on apprend que Gretel avait une soeur jumelle, portée disparu suite à une promenade dans la fôret avec leur grand frère Hans. Gretel se souviendra seulement d'une paire d'yeux jaunes...ceux d'une sorcière.
Malheureusement cette disparition attristera beaucoup leur nouvelle vie sans cette soeur et la faute sera rejeté aux survivants. 
Quelques années plus tard, ils sont mis à la porte par leur méchante belle mère. Ils prennent la route jusqu'à ce qu'une panne les fasse séjourner dans une ville fantôme : pratiquement tout est fermée. On leur propose de séjourner chez Sophia, la propriétaire de friandises. D'ailleurs, ca n'échappe pas aux yeux de Gretel que la maison ait l'air d'être fait en friandises et une odeur alléchante s'en dégage (pourquoi j'avais des chocolats justement à mes côtés durant cette lecture ?!). Hans a toujours été protective envers sa soeur. Gretel s'efforce de sympathiser avec Sophia mais elle ressent un danger. Et pourquoi son instinct lui dire de ne pas faire confiance à la jeune femme dont son frère est éperdument amoureux. Et vice-versa.
Puis dans la fôret, par une nuit sombre, alors qu'elle se promena... une paire d'yeux jaunes...  et je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la lecture à ceux qui veulent lire ce roman jeunesse ;)

Celui m'a plus plu que  Sisters Red sûrement par la fait que ce n'était pas une question de vengeance, de tueries, etc. Ici, Gretel se cherche, cherche à savoir qui elle est, et quel chemin doit-elle suivre. Mais voilà, pour elle ce n'est pas chose si simple : elle a perdu sa moitié, sa soeur jumelle quelques années plus tôt. Personne n'avait droit de dire son nom. Pourquoi sa soeur et pas elle ? 
Tout comme dans  Sister Red l'auteur parle de deuil. Mais pas de vengeance à proprement parlé. Plus comment Gretel prend confiance en elle pour se retrouver dans la fôret seule. Et pourtant elle ne sera pas seule...
Puis lorsqu'elle entend parler de ces jeunes filles porté disparu, elle repense à sa soeur, se mémorise les noms et promet de les "sauver" d'une certaine facon. Que leurs noms ne soient jamais oublier.
Durant cette lecture on retrouve certains personnages du livre précédent. Ceci dit vous pouvez lire celui-ci sans avoir lu l'autre : ce n'est pas une suite.

Malheureusement ce livre n'a pas encore été traduit en francais. Mais que cela ne vous empêche pas de rêver à de friandises magique (ca me fait rappeler un peu le roman de Johanne Harris Chocolat) ;)

Le carnet rouge, Benjamin Lacombe

Présentation de l'éditeur :
Le jeune William est envoyé l'année de ses quatorze ans en pension au Malborough College. Un univers au départ intimidant, au milieu duquel William va laisser parler sa créativité en observant et en dessinant la nature environnante. Ainsi naîtra sa vocation... Les illustrations d'Agata Kawa servent à merveille l'histoire romancée de l'enfance de William Morris, artiste fondateur de l'Arts and Crafts. 

Rapidement :
Il n'y a rien de plus à dire que si ce n'est un magnifique album à lire et à regarder. Les illustrations ne sont pas de Benjamin Lacombe mais de Agata Kawa qui sont sublime.
Grace à Benjamin Lacombe j'ai pu apprendre qui était William Morris. L'histoire d'un jeune garcon de 13 ans quittant sa mère veuve, et ses plus jeunes frères et soeurs pour aller en pensionnant. En classe il a dut mal à être attentif, et passe beaucoup de son temps à dessiner, esquisser, écrire des poèmes dans son carnet rouge. Carnet rouge offert par son défunt père.
Les illustrations sont fines, avec beaucoup d'animaux comme vous pouvez le voir sur le site de l'artiste.
A savoir, si j'ai bien compris de mon collègue anglophone, que la maison de William Morris est appelé The Red House. Un lien surement par rapport à ce carnet...
L'inconvénient, c'est que je trouve qu'il est cher pour le peu de pages qu'il contient mais quel plaisir pour les yeux de savourer de si sublimes illustrations.
A partir de quel âge ? Je doute qu'un enfant puisse comprendre le sens de l'histoire...mais en tout ca ne doit pas empêcher les plus grands à le lire et observer ses illustrations.

Le passager, Jean-Christophe Grangé

Présentation de l'éditeur :
Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?

Moi :
Avec une telle présentation de l'éditeur, et voyant le gros pavé que c'est ( près de 750 pages) même pas peur, je l'ai emprunté...et dévoré en un week-end !
Oui, j'ai lu ce gros livre en un week-end tellement j'étais dedans. Dès les premières pages, j'ai eu peur de l'avoir lu : le personnage principal s'appelant Mathias. Soit c'est moi, soit Mr Grangé adore ce prénom car il me semble retrouver ce prénom dans deux autres de ses romans. Soit dans beaucoup de thriller,les hommes s'appellent ainsi. Si quelqu'un s'est fait la remarque merci de me le faire savoir, ca me rassurerais :)
Une fois de plus Grangé a été plus que mes expectations : je l'ai trouvé beaucoup mieux et intéressant que le dernier !
Donc revenons au personnage Mathias, psychiatre dans un hôpital psychiatrique à Bordeaux - désolée mais faut que je le dise que j'étais toute excitée au fait que l'histoire se passe dans le sud-ouest ^^ - il nous raconte un de ses rêves. Quelques pages plus loin, on lui amène un nouveau patient qui a perdu la mémoire mais qui se souvient de ce rêve. 
Ce patient n'était pas loin d'une scène de meurtre. Meurtre mise en scène par rapport à un des mythes grecs - point supplémentaire pour me faire encore plus lire ce livre : j'adore les légendes et mythologies.
L'enquête prend place. Le psychiatre, Mathias, quand à lui, cherche à savoir qui est son patient amnésique. Son patient fait d'un cas rarissime en matière psychologique en France, voir en Europe mais très reconnu aux Etas-Unis : un passager sans baguage. Une personne efface inconsciemment sa mémoire pour en recréer une. 
Entre temps l'enquête de la police et du psy s’entrecroisent pour le meilleur et le ...pis.
Car Mathias est reconnu par d'autres personnes sous un autre nom. Est-il lui aussi un "passager sans bagages" ? Et combien d'identités / de crises a-t-il eu par rapport à sa vraie identité ? Qui est-il vraiment ? Est-il le meurtrier ? Autant de questions sans réponses. Une enquête sur lui-même s'ouvre alors que la police lui court après. Anais, inspectrice, croit en son innocence. Elle même mal dans sa peau, névrosé, qui a un passé lourd ou du moins son père avec qui elle a coupé tout contact depuis qu'elle sait qui il est réellement.

Bref, des meurtres commis représentant la mythologie grecques, un peu partout en France. L'action se déroulant plus particulièrement dans le sud-ouest (yeah!) dans le sud-est, et Paris.
Un psychiatre qui découvre qui n'est pas celui qui prétend être et recherche sa propre identité en revivant celles qu'il a été pour remonter le fil pour remonter au meurtrier s'il ne l'est lui même. Une inspectrice névrosé qui vit dans le passé, et dont son instinct lui crie que Mathias est innocent.
Mr. Grangé nous tient avec les rebondissements et m'a fait tenir jusqu'à la fin et je dois dire que je n'ai su que vers la fin qui était le meurtrier...
Avis à tout ceux qui aiment stresser, et être pendu à une enquête comme celle-ci.

Toutes mes excuses si je n'ai pas dévoilé plus : beaucoup de mise à jour à faire :(

Le héron de Guernica, Antoine Choplin

Présentation de l'éditeur :
Avril 1937, Guernica. Quand il ne donne pas un coup de main à la ferme du vieux Julian, Basilio passe son temps à peindre des hérons cendrés dans les marais, près du pont de la Renteria. Ce matin du 26, alors que nombre d’habitants ont déjà fuit la ville dans la crainte de l’arrivée des Nationalistes, le jeune homme rejoint son poste d’observation au bord de l’eau. Amoureux d’une jeune ouvrière de la confiserie, il veut lui peindre un héron de la plus belle élégance, lui prouver sa virtuosité et son adresse de coloriste, alors que, déjà, les premiers bombardiers allemands sillonnent le ciel. Ce n’est pas que Basilio se sente extérieur au conflit, il a même tenté de s’enrôler chez les Républicains, mais on n’a pas voulu de lui. En ville, on dit de lui qu’il a un sacré coup de pinceau. Mais qui peut comprendre sa fascination pour ces oiseaux, l’énigme de leur regard, leur élégance hiératique, mais aussi leur vulnérabilité ? Peintre naïf, peut-être que ce Basilio, mais surtout artiste qui interroge la question de la représentation. Comment faire pour rendre par le pinceau la vie qui s’exprime dans le frémissement des plumes ? Questionnement peut-être plus essentiel encore dans ces temps de cruauté. Car sitôt les premières bombes incendiaires tombées sur Guernica, Basilio rejoint la ville pour voir, de ses propres yeux, l’horreur à l’oeuvre. Avec l’aide d’Eusebio, son ami prêtre, il photographie les avions allemands, pour témoigner de ce massacre. Mais comment rendre la vérité de ce qu’ils sont en train de vivre, ceux de Guernica, dans ce cadre limité de la plaque photo ? « Ce qui se voit ne compte pas plus que ce qui est invisible » dit-il.

En quelques mots :
Tout d'abord un grand merci à mon amie Heureuse pour m'avoir fait découvrir cette magnifique lecture.
Lecture qui s'est dévoré trop vite à mon goût...L'écriture est simple, mais l'auteur à travers son personnage principal Basilio, une jeune homme timide, rêveur, et avant tout passionné de peinture plus particulièrement des hérons, nous parle de l'art. Mais attention ne vous attendez pas à des descriptifs, ou des mots barbares. Non, tout simplement à travers les yeux de Basilio, nous percevrons une autre approche de l'art. Que se soit avec la peinture ou la photo.
Par exemple il y a ce moment où le père Eusebio lui demande de prendre photos des avions allemands en train de bombarder Guernica. Basilio lui voit autre chose qu'il prend en photo et qui parlera autant que les photos des avions en train de bombarder. 
Pourtant au début je crus que Basilio allait rencontrer Pablo Picasso et lui témoigner ce qu'il a vu lui à Guernica ce jour-là. Mais non...son témoignage se déroule d'une différente facon que je ne le pensais.
Je ne sais comment parler de ce livre...mais une chose est sûr pour moi : j'en suis tombée amoureuse, et le recommande vivement !
 
Header image by sabrinaeras @ Flickr