dimanche 15 avril 2012

Je reviendrai avec la pluie, Takuji Ichikawa

Présentation de l'éditeur :
Depuis la mort de sa femme Mio, Takumi vit seul avec son fils Yûji, âgé de six ans. Il gère le quotidien et l'éducation de son fils du mieux qu'il peut. Une seule chose le fait tenir, la promesse faite par Mio qu'elle reviendrait avec la pluie. Le premier jour de la saison humide, cette promesse se réalise. Durant six semaines, le temps se suspend pour Mio et Takumi. En 2003, plus de trois millions de lecteurs japonais tombent amoureux de Je reviendrai avec la pluie. Suite à son immense succès, le livre a inspiré un film et une série télé encensés par la critique, ainsi qu'un manga sacré best-seller. Takuji Ichikawa défend une vision idéalisée de l'amour et met au service de cette histoire bouleversante une écriture d'une sensibilité rare, poétique et pleine de fantaisie. 

Un petit mot rapide :
Je l'avais lu par curiosité mais surtout par rapport à l'effet évènement que c'est un livre à lire.
 Le début du roman, narré par Takumi ainsi que tout le roman, est une introduction de comment la vie de Takumi et de son petit garcon est orchestré quotidiennement. Takumi a plusieur phobies qui l'empêche de mener une vie normale. Du moins c'est écrit sous forme de symptôme de maladie mais disons que j'ai reconnu là certaines phobie comme phobie sociale.  Je dirais que c'est un jeune papa affabulé de deux mains gauche. Lui même reconnait avoir une mauvaise mémoire qu'il a beosin d'écrire sur des post-it ce qu'il dois faire ou tout simplement se rappeler. Il entrepend même d'écrire son histoire d'amour avec Mio -sa défunte femme - avant que les souvenirs ne s'envolent, pour que Yûji puisse connaitre leur histoire.
Takumi attend avec impatiente la saison des pluies car Mio lui avait fait promesse de revenir alors avec la pluie.
L'histoire ensuite est surtout concentré sur leur histoire d'amour : depuis combien de temps se connaissent-ils, comment cela a-t-il commencé, etc. 
La fin est celle que nous pouvons deviner dès le début. 

C'est un roman que j'ai bien aimé pour une écriture très simple, par moment avec une pincée de poésie. Une belle histoire d'amour dont je suis entrée assez facilement, prenant mon temps de la connaitre.  Une telle douceur...mais quel dommage qu'à la fin l'auteure à rajouter ce morceau concernant Mio. Pour moi ca a enlevé un peu de magie, d'amour...Mais après je devine que c'est une question de goût !

lundi 9 avril 2012

The girl who chased the moon, Sarah Addison Allen

Présentation de l'éditeur :
Emily Benedict est venu à Mullaby, Caroline du Nord, en espérant de résoudre au moins quelques-unes des énigmes qui entourent la vie de sa mère. Mais au moment où Emily entre dans la maison où sa mère a grandi et racontre le grand-père qu'elle n'a jamais connu, elle se rend compte que les mystères ne sont pas résolus dans Mullaby, ils sont un mode de vie. Voici les pièces où la tapisserie des murs change en fonction de votre humeur. Lumières inexpliquées sautant à travers la cour, à minuit. Et une voisine, Julia Winterson, fait des gâteau par espoir, de les offrir à satisfaire la dent sucrée de la ville - mais aussi dans l'espoir de raviver un amour qu'elle craint peut-être perdu à jamais. Peut-il un gâteau colibri vraiment ramener un amour perdu? Est-il vraiment un fantôme dans la cours arrière d'Emily qui danse ? Les réponses ne sont jamais ce que vous attendez. Mais dans cette ville de aimable inadaptés, l'inattendu s'inscrit en plein dedans.

Mon petit mot dessus :
Comme ses précédents romans que j'ai lu, nous y retrouvons un soupcons de magie une fois de plus.
Emily, adolescente de 17 ans, aménage chez son grand-père Vance dont elle ne connaissait nullement l'existence et vice-versa.
La mère d'Emily avait gardé son passé secret et n'ayant jamais touché un mot dessus à sa fille. 
Lorsque Emily racontre Win Coffey, elle comprendra bien vite que les gens de cette petite ville ont une opinion pas très belle de sa mère. Cela la blesse un peu mais surtout ouvre sa curiosité sur sa mère, Dulcy. Ce qu'elle découvrira lui paraitra alors incroyable...
Sa curiosité l'attire aussi sur ces lumières qui apparaissent dans la cours arrière de la maison. Les gens prétendent à une légende, une histoire de fantôme. Un fantôme qui laissent des empreintes de pied ?!

L'histoire ne tourne pas seulement sur Emily mais aussi sur Julia, jeune femme dans la trentaine d'années, qui avait quitté Mullaby pour y revenir à la mort de son père. Son projet étant de quitter à nouveau la ville et ouvrir son propre magasin à gâteaux que les gens apprécient beaucoup.
Par rapport à Julia, c'est son passé qui la hante quelques fois, qui lui revient à l'esprit. Surtout avec une belle-mère comme Bervelly, telle une marâtre, ainsi que de Sawyer surtout lorsqu'il lui tourne autour d'elle pas facile.
Faut-il savoir encore que Julia fait ses gâteau en espérant qu'une certaine personne retrouvera son chemin à l'odeur alléchante des gâteaux qu'elle cuisine. Et avec une petite flamme d'espoir pour rallumer celle d'un amoureux qu'elle ne pense pas avoir droit.

L'auteur à travers ces deux portraits féminins y traite le deuil, la crise d'adolescence. Je dirais le sujet par rapport à l'adolescence était sur le mal être, être une ado dans une famille recomposée. Les regrets et les opportunités manquantes qui trouveront leurs chemins pour y faire face à sa facon.
Accepter l'autre personne telle qu'elle est et ne pas se baser sur des préjuger, rancoeur, regret du passé.
Et c'est ce que Win et Julia cherchent à faire comprendre à Emily. Julia deviendra très proche de la jeune fille. Tout comme Sawyer comprenant pourquoi Julia cherche dans un sens la protéger. Puis pour lui de faire accepter à Julia qu'il l'accepte tel qu'elle est.

Une lecture agréable traitant de sujets intéressant avec un peu de magie en l'air accompagné par quelques secrets de familles, et une pincée de romance accompagné d'un soupcon d'humour. 
Une fois de plus, l'auteur m'a enchanté :)

The language of flowers / Le langage secret des fleurs, de Vanessa Diffenbaugh

Présentation de l'éditeur :
Un premier roman envoûtant, émouvant et bien écrit, le langage des fleurs tisse magnifiquement le passé et le présent, la création d'un portrait vivant d'une femme inoubliable dont le don pour les fleurs l'aide à changer la vie des autres même si elle se bat pour surmonter son propre passé trouble .

Le langage des fleurs remonte à l'époque victorienne où il a été utilisé pour transporter des expressions romantiques: le chèvrefeuille pour la dévotion, les asters de la patience, et de roses rouges pour l'amour. Mais pour Victoria Jones, il a été plus utile dans la communication chagrin, la méfiance et la solitude. Après une enfance passée dans le système de placement familial, elle est incapable de se rapprocher de quelqu'un, et son seul lien avec le monde est à travers les fleurs et leurs significations.
Maintenant dix-huit et émancipée du système, Victoria a nulle part où aller et qui dort dans un parc public, où elle plante un petit jardin à elle. Bientôt un fleuriste local découvre ses talents, et Victoria se rend compte qu'elle a un don pour aider les autres à travers les fleurs, qu'elle choisit pour eux. Mais un vendeur mystérieux au marché aux fleurs mène son interrogatoire ce qui manquait dans sa vie, et quand elle est forcée de faire face à un douloureux secret de son passé, elle doit décider si cela vaut la peine tout risquer pour une deuxième chance au bonheur.

Ce que j'en dis :
C'est à force de l'avoir vu en avant, et ne voulant pas attendre dans liste d'attente pour l'emprunter à la bibliothèque que je me suis l'achetée... et me suis régalée ! 
Je n'y connais pas grand chose aux fleurs mais j'ai toujours été curieuse par leur langage. L'auteur a su avec brio parler de cet art de l'époque victorienne, temps où les amoureux envoyaient des messages à travers ce langage qu'est les fleurs ( n'est-ce pas romantique ?) et d'enfant abandonné / sans famille.
Nous commençons l'histoire avec Victoria Jones, qui vient tout juste d'avoir dix-huit ans, et donc émancipée. Le problème avec Victoria, comme le laisse savoir l'aide sociale qui suit son dossier depuis sa plus tendre enfance, est qu'elle n'est pas sociable, ne supporte pas qu'on la touche. Elle est telle une bête sauvage remplie de tristesse, de rancœur et de haine, misanthropique. La personne qui la suit lui fait rappeler qu'elle doit absolument trouver un travail pour subvenir à elle-même, et surtout payer le loyer pour la chambre, dans auquel cas, elle se retrouve à la porte.
Victoria n'a qu'un don et une passion : les fleurs. Elle connait par coeur leur signification. Elle passe le plus claire de son temps dans des jardins. Sachant qu'elle sera expulsée, elle se créée son propre jardin dans un parc où elle dormira,

Le roman se partage en quatre parties.
-La première : qui est pour moi l'introduction du personnage cité ci-dessus et qui depuis presque sa naissance est passé d'une famille d’accueil à une autre jusqu'au jour où elle croise Elizabeth qui lui partage et apprend l'amour des fleurs mais aussi leur langue, très connue lors de l'époque victorienne.
Les chapitres sont partagé entre son passé avec Elizabeth et son présent actuel où elle abode une fleuriste lui demandant si elle employait.  
Victoria lui fera preuve de ses compétences même si elle n'a aucune référence, étude dans le métier. Au marché des fleurs, un jeune homme semble hypnotisé par elle. Et surprenant, il connait aussi le langage des fleurs ! Ce qui lui ramène des souvenirs de son passé au gout amère. Et si après tout, elle avait droit à une deuxième chance ?
 -La deuxième partie : Victoria s'ouvre un peu plus. Nous la sentons qui s'ouvre et qui change. Elle a deux personnes qu'elle côtoie dans sa vie, deux personnes qui cherchent plus que tous à gagner sa confiance, à lui faire voir qu'ils l'aiment à leur façon. L'un d'eux lui ayant donné une chance dans sa vie de se démarquer et l'autre revenant du passé utilisant toujours le langage des fleurs pour lui ouvrir les yeux.
Victoria découvrira de nouveaux sentiments qu'elle ne pensait pas connaitre, voire oublier.
Les chapitres sont parfois alternés avec ceux de son passé avec Elizabeth. Nous en découvrirons un peu plus sur cette dame, et ce qu'elle représentait pour Victoria. Et surtout, nous espérons par rapport à ce passé, avoir réponse à notre question, pourquoi...
-La troisième partie : est une courte période de sa vie et qui est sûrement l'une des plus dur de sa vie. Totalement perdue, débosselée parce qu'il lui arrive. Elle doit prendre des décisions qui ne sont pas toujours facile à prendre.
-La quatrième et dernière partie : elle renoue avec son passé. et les personnes qui l'aiment la soutiennent. Une nouvelle étape de sa vie auprès des gens avec qui elle se sent bien, et dont le mot famille à un sens.

Roman subtile, intéressant pour sa richesse en ce qui concerne les fleurs. A la fin du roman se trouvait le dictionnaire des fleurs avec leur signification comme dans le livre.
L'auteur nous sait tenir en alternant le passé et le présent de Victoria. Voulant toujours en savoir plus pourquoi Victoria est ainsi, et que s'est-il passé avec cette généreuse femme qui pourtant voulait l'aimer, qui lui a appris la signifiance des fleurs et l'art. Puis lorsque son chemin croise cet jeune homme de son passé...
 

The land of decoration, de Grace McCleen

J'ai acheté ce roman après avoir lu un article dans le magazine Marie-Claire anglais.
Les mots me manquent pour dire ce que je ressent après cette lecture qui ne sortira pas de ma tête de si tôt. Touchant, serait-il un mot trop fort pour dire ce que je pense de ce premier roman de l'auteur ? 
L'histoire est raconté par la jeune narratrice Judith, 10 ans. Elle vit seule avec son père dont le rythme familiale ne change pas un seul soir.
Nous pourrons vite comprendre que Judith est une enfant solitaire, rejeté par les autres, et dont elle souffre de leurs moqueries.
Dans la chambre de Judith, se trouve ce qu'elle chérie le plus "the land of decoration", ce qu'on pourrait traduire par la terre de décoration, serait pour la plupart d'entre nous un tas de débris, déchets. Mais pour Judith, il représente son monde, y raconte ses histoires, etc.
Son rejet par les autres enfants est dut à son statut de "religion". Elle parle des études de la Bible tout les soirs avec son père, les règles de vie qu'imposent cette religion, et que nous pourrons vite comprendre n'est qu'autre témoin de Jéhovah.
Son monde bascule lorsqu'un dimanche, un nouveau frère vient parler lors de la congrégation. Judith a une grande Foi. Mais cette Foi s'agrandira encore plus. Avec la foi, des miracles peuvent arriver. Et, ce ne sera alors que coïncidence peut-être, mais des miracles arrivent alors à ses yeux, mais pas forcément à ceux des adultes qui l'entourent.
À cette même période, elle commencera à entendre une certaine voix.

L'histoire parle non seulement de Judith et de sa Foi, mais de l'incroyable imagination en tant qu'enfant solitaire. Surtout lorsque son premier miracle apparait. Son père lui fait comprendre de se taire sur le sujet. D'ailleurs celui-ci parait froid, stricte avec sa fille. C'est à ce moment que leur vie deviendra un enfer. Entre le bien et le mal, Judith est perdue dans tout ce qui arrive à son père et elle. Se rejetant la faute. 
Cette histoire est aussi la relation, l'amour entre parent-enfant.
L'auteur a su conter une belle histoire d'acceptance à travers les yeux de Judith. Lors de cette lecture, j'ai ressentie de fortes émotions pour ce qu'éprouvaient Judith et John. Touché par certains passages concernant la perception de la foi, les miracles de la fillette, et des dialogues entre elle et la voix. Sa naïveté et son ignorance du monde, à croire que la voix appartient à quelqu'un.
Un beau roman à découvrir et à attendre avant sa traduction en français.

Voici une vidéo commerciale par rapport à ce magnifique roman :

You deserve nothing, de Alexander Maksik

Présentation de l'éditeur :
Situé dans Paris, dans une école internationale pour les fils et filles de familles riches, You deserve nothing est une histoire captivante de la puissance, l'idéalisme, et la moralité.

William Silver est un jeune professeur talentueux et charismatique dont les méthodes conventionnelles font froncer les sourcils parmi ses collègues et supérieurs. Ses élèves, cependant, lui sont consacrés. Son enseignement de Camus, Faulkner, Sartre, Keats et d'autres âmes sœurs insufflent la vie à leur sens de la justice sociale et de leurs capacités de réflexion philosophique et éthique. Mais à l'insu de ses élèves en adoration, Silver se révèle incapable de vivre la hauteur des idéaux qu'il encourage dans d'autres. Émotionnellement marqué par des échecs dans sa vie personnelle et conduit à la distraction par la sensualité et  irrésistible lumière de Paris et sa beauté, Silver succombe à une tentation qui va changer le cours de sa vie. Sa chute sera de lui rendre un criminel aux yeux de certains, et trop humaine dans les yeux des autres.
 
Dans une prose élégante Maksik, Paris est sensuelle, éclatante et dangereusement séduisant. Il s'en sert de toile de fond idéale pour une histoire dramatique sur la tension entre le désir et l'action, et sur la relation complexe qui existe entre nous-mêmes publics et privés.


Rapidement :
J'avais emprunté ce livre à la la bibliothèque sans vraiment prêter attention à la quatrième de couverture. Son titre et sa couverture avaient accroché mon regard.
L'auteur décrit en Paris une ville sensuelle, charmeuse. Avec certains fonds politiques qui avaient fait l'actualité d'alors.
L'histoire même est partagé en trois voix : Gilad, jeune étudiant qui a l'habitude de déménager et espère de faire de Paris sa ville. Étudiant solitaire, il sera charmé par les cours de philosophie de William Silver dont il le perçoit comme un modèle à suivre. Chez lui, ce n'est pas la joie entre ses parents et des problèmes conjugaux. 
Marie, étudiante française, qui lors d'une soirée, sa meilleure amie lui présentera le professeur Silver. Sa meilleur amie qui fantasme sur lui, sans la comprendre, se piègera elle-même dans une relation interdite.
Puis la troisième voix qui celle du professeur William Silver. Dix étudiants sélectionnés pour cette section particulière pour parler de philo. Donnant conseil à ses élèves, les orientant comment découvrir telle œuvre, lecture. Cela fait trois ans qui vit à Paris, il a un passé douloureux. Sa collègue la plus proche Mia, cherche à persévérer, à entrer dans sa bulle...y arrivera-t-elle ? 
Le point commun entre ces trois protagonistes est tout simplement William le noyau de l'histoire. Tout tournant autour de lui. Comment ne pas mêlé vie privée avec sa vie public ? Quelle est la limite ? Pourtant il sait ce qui joue en jeux mais n'empêche...
Une lecture que j'ai apprécié pour certains point levé dans la philosophie - même si je ne m'y intéresse guère - disons des passages qui me parlaient plus que d'autres. Certes Silver a une manière d'enseigner pas très conventionnelle mais sa perspective avait d'un certain côté un bon sens. J'ai bien aimé sa vision sur le fait que chaque lecteur interprète à sa façon une lecture, ne serait-ce qu'une seule phrase subtile.
A travers le personnage de Gilad, nous le suivrons dans Paris, comment il admire son prof, et surtout son évolution à s'ouvrir aux autres doucement.
Quand à Marie, pareillement même si nous savon où cela la mènera...
 
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