jeudi 23 juin 2011

Les déferlantes, Claudie Gallay

Présentation de l'éditeur :
La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.

Ce que j'en dis :
Une fois de plus j'ai retrouvé l'écriture qui m'a donné envie de lire une fois de plus l'auteur.
Une fois de plus, tout comme dans "Seule Venise", la narratrice cherche à faire un deuil, à se remettre d'une blessure de coeur tout en s'éloignant d'où elle vient. Pour pouvoir tourner la page, pour ne plus penser à lui.
Notre narratrice vit à la Hague. Elle est employée par le centre ornithologique. Elle est renfermé, ne parle pas beaucoup d'elle.
Dans le village, la plupart sont des vieux. Tout se sait. Il y a de drôles de personnages comme la vieille Nan, que beaucoup pense pour folle. 
Elle ère au bord de la mer, surtout par temps de tempête, attendant que la mer lui rend ses morts. Mais elle attend surtout le retour de Michel. Nous pourrions nous demander qui est ce Michel par rapport à Nan. Surtout lorsqu'elle pense le reconnaître en Lambert qui lui, vient chercher des réponses. 
Notre narratrice sera attiré - sans vouloir le reconnaitre - par lui. Elle-même sera curieuse d'une certaine façon à savoir si c'est vrai ces réponses que Lambert attend de Théo.
Théo, vieille homme qui adore les oiseaux et en parler avec la narratrice. Avant, il était gardien du phare.
L'histoire est basé surtout sur les relations de la narratrice avec les autres personnages. Mais plus particulièrement celle avec Lambert, car elle cherche à savoir ce qu'il cherche à obtenir comme réponse appartenant au passé, aux fantômes.
Au fil et à mesure que nous avançons dans l'histoire, des confidences se font. Toutes tournant autour de Lambert et de sa famille disparu. 
Mais nous pourrons remarquer également que la narratrice réapprend à savoir et être aimer  sans avoir peur.

dimanche 5 juin 2011

Le vent t'emportera, Jean-Marc Souvira

Présentation de l'éditeur :
Août 2003. Le cauchemar recommence. Trois femmes retrouvées à leur domicile parisien, entravées, le visage lacéré à coups de miroirs brisés. Sur leurs corps nus, un morceau de papier reprenant une phrase de l'Ecclésiaste. Trois meurtres en tout point identiques à une autre série remontant à quelques mois. Mais dont l'auteur a déjà été arrêté... Erreur judiciaire, mimétisme, complot ? Dans la touffeur de la canicule d'août 2003, les pistes s'ouvrent et se referment. Un élément, quelque part, a forcément échappé aux policiers. Une évidence juste là, sous leurs yeux, de l'autre côté du miroir...

Ce que j'en dis  :
Un très bon thriller qui nous tiens bien jusqu'à la fin en suspense. 
Des personnages mystérieux que se soit au tout début du roman avec "l'homme" qu'on comprendra rapidement qu'il s'agit du tueur, phisyque particulier, et étant sous médicaments, nous pourrions nous poser des questions sur sa santé mentale ( surtout lors des préliminaires de l'enquête avec la description des corps des victimes) ou encore l'un des policiers, nouveau dans l'unité, assez discret mais bizarre tout de même. 
L'enquête est supervisée par le commissaire Mistral qui se remet d'une épouvatable affaire où il était à deux doigts d'y laisser sa vie. Lui même pensant être prêt pour revenir sur le terrain après de longue vacances ses proches et collègues ne vont pas tarder à s'inquiéter pour lui : fatigué physiquement et psychiquement, son état physique et moral se dégrade à grand pas. Sans oublier cette horrible canicule qui prend place durant tout l'été, et dont personne ne supporte.

Comme je l'ai écrit plus haut, l'intrigue est vraiment prenante. Surtout les extraits cahiers "journal intime, cahier de rêve" qui nous donne une idée sur un personnage concernant son enfance, mais aussi ces rêves. Il y avait une chose concernnat ces rêves, je donnerais pas de détails pour ne pas spolier la lecture, et je m'étais dit "surement que..." et en m'approchant de la fin j'étais bien heureuse d'avoir vu juste concernant ce point, héhé.
Je dois dire que le dénouement est assez costaud et que certaines parties du livre ont fait que soit je remettais en questions mon avis sur ce que je pensais avoir trouvé, soit j'avais tout simplement raté l'indice, le détail !
L'histoire se déroulant de plus sous un été caniculaire, et qui a eu des effets néfastes sur certains services, types de personnes, nous pourrions nous douter les états dans lesquels les cadavres étaient découvert.
Sans oublier un sujet, une maladie, bien décrite, développé dans le roman.
De plus le roman a éte écrit par un commissaire divisionnaire, qui a excerce lui même depuis 25 ans au sein de la police judiciaire. Et, comme on le disait avec la personne qui me l'a prêté, ca se sent dans l'écriture, le jargon du métier, etc.
Hônnetement, si vous êtes fan des thrillers, je vous recommande celui-ci. Et pourquoi ne pas le lire durant l'été s'il est aussi chaud que ne l'a été le printemps en France ;-)

Pour en lire un extrait c'est ici !

Seule Venise, Claudie Gallay

Présentation de l'éditeur :
A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C'est l'hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l'arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l'attente du désir et de l'autre.
Dans une langue ajustée aux émotions et à la détresse de son personnage, Claudie Gallay dépeint la transformation intérieure d'une femme à la recherche d'un nouveau souffle de vie. Et médite, dans le décor d'une Venise troublante et révélatrice, sur l'enjeu de la création et sur la force du sentiment amoureux

Rapidement :
L'histoire de cette femme, qui nous narre l'histoire, dépressive suite à une rupture amoureuse, quitte Paris pour venir à Venise, en hiver. Pourtant on dit bien que ca ne sert à rien de fuir, mais des fois le besoin de se changer les idées est nécessaire pour faire le point avec sois-même. 
Ici, un changement s'opère en notre narratrice. Grace à des racontres, aux locataires de la pension où elle loge. Elle visite Venise lors de ses promenades, et nous fait visiter la ville par les descriptions. Durant l'une de ses promenades, elle est attirée par la fenêtre d'une librairie. Puis petit à petit s'attache au libraire, à ses mots, à ses partages que se soit sur les livres ou bien tout simplement la ville. On pourrait croire qu'elle se remet tout doucement de ses blessures de coeur...Une hisotire d'amour différente de celle que j'avais lu auparavant.
Pas facile d'en parler.
Je dirais juste que j'ai savouré ces mots qui formaient des phrases courtes. Qui eux même formaient des courts chapitres. Que j'étais envouté malgré la tristesse, la mélancolie qui s'en dégageait a fait que j'avais du mal à le lacher. 
Et que je suis tombée sous le charme de la plume de l'auteur.

vendredi 3 juin 2011

The things that keep us here, Carla Buckley

Présentation de l'éditeur :
Cela a commencé avec un oiseau mort. Puis l'ensemble de l'Etat ferme les écoles. Avant longtemps, la ville entière est à l'isolement, et la famille Brooks est en quarantaine dans leur propre maison et de leur propre chef - avec un ennemi sans visage à leur porte. Ils doivent faire face du mieux qu'ils peuvent, lutter contre la faim, le froid et l'ennuie. Mais comme la menace se rapproche, et les voisins se tournent contre voisins, mère célibataire Ann ne sait pas à qui elle peut faire confiance - y compris ceux qui se réfugient dans sa maison. Avec aucune fin en vue, Ann sais que si elle doit protéger ses filles de dangers indécis, elle doit prendre des décisions impossible pour survivre...

 Moi :
Je m'attendais à quelque chose de déjà vu sous une nouvelle forme. Mais je fus agréablement surprise.
A savoir tout d'abord que l'auteur a écrit ce livre suite à un rêve qu'elle a fait. Que tout comme le personnage Peter, son mari est chercheur scientifique.

L'histoire se déroule en Amérique. Au tout début où la grippe aviaire à fait ses victimes en Asie.
La narratrice est Ann, mére célibataire de deux enfants (Kati, 13 ans, et Maddie qui va sur ses 9 ans). Son ex-mari est chercheur scientifique. Il découvre des volatiles qui ont souffert d'une infection. Serait-ce la grippe de type A (H5N1) ? En Amérique, certaines phases sont disposé à être exécutés selon l'évolution de l'épidémie du virus.
Nous arrivons au moment où le stade quarantaine a été placé et le cauchemar commence pour Ann et sa famille. Tout ferme. Les magasins au début de l'annoncement de la quarantaine se font envahir, les gens deviennent incontrôlables, font peur.
Ann n'a qu'une pensée : ses filles. En tant que mère, elle explique à ses filles les risques de contamination en entrant en contact avec d'autres personnes, même les amis et instaure des règles.  Pas facile pour des enfants de leurs âges. L'ennuie leur pèse sur le dos...
Entre temps, leur père fait une visite pour une certaine raison et partage avec elles la quarantaine. Cela faisait à peine un an que Ann et Peter sont séparés. L'ayant mal pris la décision de son ex-mari, Ann se laisse envahir par la nostalgie, et rempli d'incompréhension envers lui. À ces moments là, nous aurons une idée plus claire ce que le couple a dut traverser quelques années auparavant, et qui a fait que leur vie commune ne marchait plus.
Dans tout les cas, dans le moment présent ils luttent ensemble conte un ennemi invisible.
Pour combien de temps ? Ça c'est la bonne question á se poser car plus nous tournons les pages, et plus nous pouvons nous poser la question.

L'auteur traite un sujet intéressant, même si  j'ai trouvé que la façon présenté était bien américaine. Du genre apoccalyspe. Mais pouvait-elle éviter de l'écrire sous cette forme ? Hmm, je pense que cela aurait assez difficile.
En plus de la grippe aviaire, il y a les émotions, sentiments qui accompagnent le lecteur durant sa lecture en compagnie de la famille Brooks : la méfiance, la peur, l'angoisse, apprendre à faire confiance à son plus proche...Ne pas baissez les bras.
Le personnage de Ann parait sévère. Mais elle cherche avant tout à protéger ses filles. Voir leurs états physiques se dégrader...leurs amies ne donnant pas de nouvelles, voulant dire inquiétude...les conditions météorologique n'aidant pas, cela empire durant leur quarantaine. Ne pouvant plus comminiquer. La famille vit dans un autre monde.
A travers Ann, on sent un sujet fragile qu'elle a dut mal à parler. A un moment dans l'histoire, une des ses très bonne amie, étant malade, veut lui confier son bébé. Je ne dirais pas le geste ou paroles de Ann pour ne pas spoiler votre lecture.

Je peux difficilement dire qu'il y a des rebondissements. Mais l'écriture fait que j'ai eu envie de lire comment la famille Brooks s'en est sorti. Angoissant, stressant et pourtant une lecture prenante. 
Un roman intéressant à lire qui n'est malheureusement pas encore traduit en francais.

Vous pourrez lire les premières pages du roman en anglais ici !

'ta mère, Bernardo Carvalho

Présentation de l'éditeur :
Trois jeunes gens et leurs mères, des pères absents et des fils égarés : un conscrit en proie aux mauvais traitements de l'armée russe, un jeune Tchétchène à la recherche de sa mère, un voyou de bonne famille. Puis la rencontre d'une âme soeur, une chimère. Une poignée de femmes essaient de sauver leurs fils de la guerre, de la solitude et du crime. Le tout à Saint-Pétersbourg, à la veille du tricentenaire de la ville, sur fond de guerre de Tchétchénie. Les personnages semblent n'être à leur place nulle part dans leur famille ou dans leur pays, ce qui donne toute sa force à la figure de la chimère, aberration rejetée par la nature et par l'homme, projetée dans des amours absolues. Les histoires s'entrelacent, Bernardo Carvalho orchestre une multiplicité de points de vue et de voix sans jamais perdre l'axe récurrent de la maternité et de son revers, le sentiment d'être orphelin, sans protection, déplacé, dont la guerre est la représentation la plus crue. Un roman magnifique.

Ce que j'en dis :
 Ce fut une lecture un peu difficile. Du moins il a bien fallu la moitié du roman avant que je rentre dans l'histoire sans trop de difficulté.
J'avais dut mal à croire que je lisais un roman sur la ville de Saint Pétersbourg de nos jours, les description de la ville, des conditions me faisaient remonter plutôt une cinquantaine d'année avant au minimum. Puis je me suis rappelé que la Russie n'est pas forcément un pays riche, et les problèmes qu'il y a là-bas.
L'histoire elle-même est intéressante par ses sujets : ces mères cherchant à protéger leurs fils en ne les envoyant pas à la guerre, ou bien à retrouver leurs traces - pour ceux disparus, retenu prisonniers - via une association.
Il y aussi l'histoire d'un jeune Caucasse, qui est dans un camp de réfugié en Tchétchénie, avec sa grand-mère qui se décide à lui parler de sa mère, pourquoi elle a abandonné son fils à son plus jeune âge.
L'histoire reprend avec un jeune voyou de bonne famille, le père travaillant pour l'état... Leurs histoires, à ces deux jeunes gens se croiseront car dans leurs vie une personne en commun sera mêlé à leur histoire. Un cherchant à savoir qui est sa mère, la racontrer, et l'autre cherchant à savoir qui est ce jeune que sa mère voit en secret. 

Là où j'ai eu du mal avec ce roman, c'est que les histoires de trois jeunes hommes se chevauchent entre elles, et des fois ce n'était pas clair pour mon petit esprit :s J'ai fini de le lire parce que c'était un court roman, et que seulement à la moitié, je commençais à y voir clair.
Bien sûr, et je m'y attendais, c'est un roman triste, grave par son sujet et le ton donné. Dans tout les cas, je tire mon chapeau à l'auteur qui est brésilien et a écrit sur la Russie, plus particulièrement sur l'anniversaire tri-centenaire de St Petersbourg.

Extrait :
Ioulia déplie le papier et le lit en silence : "j'écris comme le foiu qui ne peut s'empêcher de chantonner sa litanie insensée, ne serait-ce que pour pouvoir parler seul, plus fort que la rumeur du monde. J'écris au cas où tu déciderais de revenir hanter cette ville. En trois siècles, on a essayé vainement de la nommer trois fois. Un nom par siècle. On a construit trois cents ponts, un pur chaque années, mais aucun ne mène nulle part. personne ne sortira jamais d'ici."
- Il s'agit de Petersbourg, dit Marina. C'est une lettre d'amour.
 
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