Une nuit, au large de la Nouvelle-Écosse, un avion rempli de passagers chute brusquement et sombre dans l océan. Kevin et Douglas, retirés depuis dix ans sur Trachis Island, où ils tiennent un hôtel, sont témoins du drame. Alors que l on recherche les corps dans l espoir de retrouver des survivants , les proches des victimes sont hébergés chez eux. Venant tous d horizons très différents, ils vont peu à peu former une communauté singulière, née de leur solidarité face au deuil. Deux Taïwanais, ayant perdu leur fille, font des offrandes à son fantôme. Un musicien bulgare joue du piano, en souvenir de sa femme violoncelliste. Deux adolescents hollandais affrontent la rage au coeur la disparition de leurs parents. Un exilé iranien récite des poèmes persans pour pleurer sa petite-nièce. Mais le coeur du livre, c'est Ana, spécialiste de la migration des oiseaux, dont le mari, lui-même ornithologue, est une des victimes du crash. Renouant avec la mythologie (Icare est là, en filigrane, mais aussi Ceyx et Alcyone, couple transformé par les dieux en oiseaux), Brad Kessler nous entraine avec une empathie profonde et contagieuse dans l'histoire d'Ana, son bonheur passé, l' infini chagrin de la perte, puis, petit à petit, le retour à la vie, malgré la tragédie.
Ce pourrait être un terrible mélo, or Hôtel des adieux est tout le contraire : une ode à la nature (les paysages décrits sont beaux à couper le souffle) et à la musique, un hymne à la vie, à la solidarité. S'inspirant d'une tragédie réelle, celle du crash de l avion Swissair du 2 septembre 1998, en Atlantique nord, ce roman est une grande aventure humaine. La force de ses personnages, la justesse de ses sentiments, la pudeur de son écriture nous habitent longtemps après qu'on a refermé le livre.
Ce pourrait être un terrible mélo, or Hôtel des adieux est tout le contraire : une ode à la nature (les paysages décrits sont beaux à couper le souffle) et à la musique, un hymne à la vie, à la solidarité. S'inspirant d'une tragédie réelle, celle du crash de l avion Swissair du 2 septembre 1998, en Atlantique nord, ce roman est une grande aventure humaine. La force de ses personnages, la justesse de ses sentiments, la pudeur de son écriture nous habitent longtemps après qu'on a refermé le livre.
Ce que j'en dis :
Achat compulsif après avoir lu quelques critiques sur des blogs.
Je ne m'entais pas à ce que j'ai lu : une belle écriture remplie de douceur, de poésie alors que l'histoire est mélancolique. Suite à un crash aérien sur Trachis Island, des familles, proches des victimes se retrouvent à l'hôtel de Kevin et Douglas. Ils se retrouvent là pour voir non seulement où on périt les êtres aimés mais aussi pour faire leurs adieux. Ils sont tous de différentes nationalités mais cet accident rapprochera certains d'entre eux.
Quand au gérant de l'hôtel, Kevin qui pensait fermer le lieux pour la saison, cherchera et essayera de faire de son mieux pour leur donner un soutient.
Lors de la lecture, j'ai suivi la confrontation à la perte de certains d'entre eux, car chacun aura sa manière à s'exprimer. Comme par exemple ce couple Taiwanais ayant perdu leurs filles, un bulgare sa femme, puis Ana son mari...
Le roman se partagera en trois parties. Un chapitre sur deux, j'ai suivi l'histoire à travers Ana : le choc, ses émotions, ses pensées, sa façon de faire le deuil...Puis le couple Kevin et Douglas. Surtout Kevin qui cheche absolument à venir en aide à ces personnes et dont il se trouvera affecté d'une certaine manière. A la fin, ce que j'ai apprécié c'est ce qu'il en est devenu de certains personnages au bout de quelques années.
Roman que j'ai aimé pour sa beauté, et que je recommande et que je ne suis pas prête d'oublier de si tôt.
Extraits :
Tiré de la quatrième couverture :
" Sa mère disait que l'âme était un oiseau qui vivait dans la nuque des hommes. La nuit, il s'envolait par la bouche, et revenait au réveil, quand on mourait, il s'envolait pour toujours..."
Tiré d'un dialogue entre Pars et Ana, après que celui-ci ai raconté une très belle légende à Ana :
" - Tout le monde a une pierre patiente, expliqua Pars. Vous voyez, ma mère me racontait cette légende et j'y croyais. Si vous racontez votre histoire suffisamment de fois et si, chaque fois, vous en laissez un morceau derrière vous, un peu de malheur s'efface à chacun de vos récits. "
1 commentaires:
"S'inspirant d'une tragédie réelle, celle du crash de l avion Swissair du 2 septembre 1998,"
C'est de cela qu'il est question? Oh, je sens que je vais noter les références de ce livre, alors!
J'ai par ailleurs l'intention de relire cette année "Swissair, l'histoire secrète de la débâcle" de René Lüchinger. De quoi jeter un autre éclairage sur les dernières années de la compagnie aérienne. Tragédie de Peggy's Cove comprise...
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