dimanche 18 mars 2012

Filles de Shangai, de Lisa See

Présentation de l'éditeur :
Chine, 1937. Shanghai est le joyau de l'Asie, ville lumière, colorée et tumultueuse, abritant millionnaires et mendiants, patriotes et révolutionnaires, artistes et seigneurs de guerre. C'est aussi là que vivent les soeurs Chin, Pearl et May, magnifiques jeunes femmes, aisées et rebelles, aux tempéraments pourtant opposés. Mais l'insouciance s'arrête brutalement pour les deux soeurs le jour où leur père, ruiné, décide de les vendre à des Chinois de Californie, venus chercher des épouses en Chine. Alors que les bombes japonaises s'abattent sur leur ville natale, une nouvelle vie commence à Los Angeles pour les jeunes femmes. Pearl et May tentent de s'adapter au rêve américain, elles cherchent l'amour et la célébrité tout en bravant le racisme qui sévit aux Etats-Unis à cette époque. Best-seller en cours de traduction dans 40 pays, Filles de Shanghai est une histoire de soeurs, complices et amies inséparables, partageant les mêmes rêves et espoirs, mais aussi rongées par la jalousie et la rivalité. Lisa See est passée maître dans l'art de raconter les vies de femmes hors du commun. 

Moi :
Ayant lu les romans précédents de l'auteur, je savais d'avance qu'elle allait parler une partie de l'histoire de Chine. 
Dans "Fleur de Neige" c'est l'histoire de ces chinoises avec leurs traditions, et manières de vivre d’antan : les pieds bandés. "Le pavillon des Pivoines" une belle histoire d'amour puissé à partir d'une légende /mythe du pays.
Cette fois-ci l'histoire prend place sous le régime de Mao et le communisme à travers Joy. Joy est née en Amérique de parents chinois. Elle a grandit dans Chinatown. Elle a tout pour être heureuse mais un soir elle surprend une conversation / dispute entre sa mère Pearl et sa tante May. Et elle décide de racontrer son père. Le vrai qui vit en Chine. Puis de toute facon elle veut aider la Chine à se reconstruire. 
Une fois sur place et qu'elle retrouve son père, Joy refuse de voir la vérité. Tout est neuf devant ses yeux naives que son père cherche à lui faire comprendre comment se passe les choses, que c'est une autre culture que celle d'où elle vient. Joy ne comprend ni sa tante ni sa mère d'avoir quitter ce pays. Mao a raison. Vivre et travailler en communauté et ce qui est le mieux. Mais pour combien de temps va-t-elle penser ainsi ? 
Aux Etats Unis, sa mère et sa tante s'inquiètent. Sa mère repart pour son pays, où elle pensait jamais y revenir. Qu'a-t-elle fait de travers pour que sa fille s'enfuie aussi loin ?
Une fois revenue dans ce pays qui est le sien et où elle n'a pas mis les pieds depuis une vingtaine d'années, elle comprendra que beaucoup de choses n'ont pas changé. 

L'auteur, une fois de plus à travers ces femmes d’exceptions, redonne vie à celles qui ont le plus souffert. J'ai trouvé beaucoup intéressante d'en savoir plus sur la Chine communiste durant les années de Mao. Par exemple que les lois pouvait changer du jour au lendemain. Que la loi "pas plus d'un enfant par famille" a été souvent relevé et encouragé les familles à avoir de nombreux enfants pour reconstruire une nation.
Mais là, où c'était plus intéressant, c'était d'en parler à une collègue chinoise qui m'a expliqué que pour elle beaucoup d'étranger critique le communisme chinois sans se rendre compte que ca a sauvé les chinois de la famine. Que bien qu'elle était petite, elle se souvenait des dénonciations faites soit par des amis, des voisins, soit tout aussi bien par un membre de la famille (enfant, époux, etc) Sans oublier les gens marqué noir ( un membre de leur famille a commis une grave erreur, et est alors rejeté par la commune, ainsi que sa descendance!). Je lui expliqua que je m'étais fait aucune opinion. Qu'en lisant ce livre j'avais pensé à elle. Que cela avait du être dur, même si c'était de la fiction, pour Pearl qui revient à Shangai vingt ans après pour s’apercevoir que rien n'était plus comme avant, mais que niveau organisation, avec les hommes c'était pareil.
Pour revenir au roman, et à Joy, celle-ci tellement tête de mule refuse d'écouter sa mère et son père qui lui déconseille une de ses décisions. Et bien qu'elle reconnait qu'elle a fait erreur, elle refusera de l'admettre, et comprendra alors le privilège qu'elle avait de vivre dans un pays libre.
A ce moment alors, on espère que ces deux femmes s'en sortiront. Le combat d'une mère pour être proche / sauver sa fille d'un mauvais pas.

Je dirais que c'est un roman à emprunté, n'étant pas encore en poche. Si on aime les femmes fortes, et l'Histoire mêlé à la fiction.

2 commentaires:

Marinouaustralie a dit…

ça me dit drôlement !

Titedoudou a dit…

Je suis en train de le lire et je kiffe !

 
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