dimanche 25 mars 2012

Oiseau de malheur, Johanna Sinisalo

Présentation de l'éditeur :
Un couple parti faire de la randonnée dans les régions les plus sauvages de Nouvelle- Zélande est confronté à un environnement de plus en plus hostile. D’étranges événements laissent présager qu’ils ne sont peut-être pas les seuls à faire le voyage… Dans ce roman d’un retour à la nature sauvage dans lequel il n’existe plus aucune trace du monde moderne, Johanna Sinisalo renoue avec le style rythmé et la touche de fantastique qui ont fait le succès de Jamais avant le coucher du soleil.Heidi et Jyrki, les deux narrateurs en alternance de ce roman, se sont rencontrés dans un hôtel en Laponie. Jyrki, nomade dans l’âme, propose à Heidi de partir pour plusieurs mois en Australie et en Nouvelle-Zélande. Réticente au début, elle voit finalement dans ce projet l’occasion de changer de vie, de couper les ponts, de fuir une situation familiale compliquée, un frère étrange et marginal, et son travail de jeune cadre dynamique imposé par son père. Le grand périple des deux randonneurs va les mettre à rude épreuve. La sueur dégouline, le soleil brûle, le paysage devient de plus en plus brutal, la crasse s’imprègne partout, les insectes et les bestioles s’acharnent, l’eau boueuse gargouille dans les chaussures, la nourriture ingurgitée est mesurée en milligrammes et sa valeur n’est autre qu’énergétique… La souffrance physique et morale de chacun est palpable. Leurs voix distinctes se chevauchent, et chacun donne sa version de la même situation. L’un, “randonneur expérimenté”, l’autre, une débutante qui “coûte que coûte”, est bien décidée à ne pas abandonner. Quand le couple se lance dans une randonnée difficile dans une des régions les plus sauvages de ce pays de l’oiseau kea (animal mythique surnommé “le clown des montagnes”), d’étranges événements se produisent : disparition puis réapparition d’objets… Le lecteur en vient à penser que quelqu’un les suit, d’autant plus que la voix crue et inquiétante d’un troisième narrateur intervient dans le récit. Personnage réel, hallucination ? Après que des pluies torrentielles ont laissé les randonneurs dans une détresse totale, c’est un feu de forêt qui les menace. Avec ce roman, Johanna Sinisalo exprime encore une fois son désir de tourner le dos à la société de consommation, de voir au-delà du factice et de livrer ses personnages à la nature sauvage, cadre dans lequel ils perdent tous leurs repères modernes et renouent avec leurs instincts primitifs : haine, violence, angoisse et croyances archaïques.

Rapidement :
Un roman d'évasion est le premier mot qui me vient à l'esprit pour en parler. Evasion parce que l'histoire se déroule les trois-quarts du temps en Australie - Tasmanie pour être précise- et des fois en Nouvelle-Zélande.  A travers un couple finnois qui font de la randonnée là-bas. Jyrki est, à mes yeux le finlandais typique : tout est calculé à la minutie près en ce qui concerne le poids des sacs, incluant la nourriture. Il critique souvent la société dans laquelle nous vivons : société de consommation et sur certains points il peut nous ouvrir les yeux. C'est un baroudeur.
Quand à Heidi, elle est débutante dans ce genre d'aventure. Des fois elle l'écoute à peine, n'ose s'exprimer de crainte d'être critiquée. La Tasmanie un état sauvage, voilà ce que lui a dit Jyrki.
A travers cette lecture, à travers de courts chapitres, chacun prend la parole à son tour. Toutes émotions y passent : de l'amour à la haine, l'angoisse ( de trouver un endroit où dormir, au moindre buit, de ne manger à sa faim), la colère, etc. Mais voilà qu'entre eux commencent à avoir des malentendu. Jurant que le partenaire y soit pour quelque chose si un objet a disparu. Et si c'était tout simplement cet oiseux de malheur, le kea, qu'ils ont entendu parler par d'autres randonneurs ? Ou tout simplement la fatigue psychique d'être en eux et ne pas partager le même avis sur la facon de vivre même si Heidi fait de son mieux pour en prendre la graine...

Pour moi ca a été un roman d'évasion tout simplement parce que par moment ca m'a fait oublier qu'ici (en Finlande) nous avons de la neige. J'imaginais alors les paysages décrits, désertiques que peut offrir ce pays.
Puis j'ai passé un moment agréable avec cette lecture, accompagné de sourires par-ci, par-là.

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