samedi 23 janvier 2010

Les cousines, Aurora Venturini

Présentation de l'éditeur :
Vulnérable, dyslexique, belle et mélancolique, Yuna raconte la vie d'une famille argentine extravagante et dégénérée. Mariages insolites ou endogames, romances brèves et scandaleuses, sexualité obscure, destins improbables... La vie révèle mille drames et déceptions, dont Yuna se fait l'observatrice impitoyable. La jeune fille montre très tôt des dons exceptionnels en peinture. Mais dans sa famille, personne n'en comprend la valeur et la signification. Pourtant Yuna est une promesse, la promesse d'une résurrection possible à travers la création.

Mon petit mot dessus :
Dès la première page, je me posa la question qu'elle âge pouvait bien avoir notre narratrice Yuna. Le ton était enfantin...Puis, il y avait la ponctuation que je remarqua quelques pages plus loin, il manque des points et des virgules que Yuna expliquera par " j'étais très différente de la sotte de l'extérieur qui parlait sans points ni virgules car si elle elle les mettait elle perdait la parole." L'auteur, par son écriture, nous fait vite comprendre quel genre de handicape a Yuna : lègrèrement retardé, "sotte", une "idiote". Car, là encore dès la première page, Yuna nous décris sa mère, du moins le caractère qu'elle a lors de sa profession...Mais pour une femme comme, ça doit être un fardeau d'avoir deux filles handicapés : Yuna et sa soeur cadette Bertina. La dernière étant plus lourdement handicapé.
Yuna arrive à l'année de ses 18 ans lorsqu'elle nous fait une présentation de sa famille déjanté dans la première partie du livre. Elle nous parlera beaucoup de ses tantes Nené et Ingrazia. La première n'approuvant pas les dire du professeur d'art de Yuna, pour cette femme, tout comme sa sa soeur - la mère de Yuna - les dessins et peintures de sa nièce ne représentent guère que des pantins...après tout c'était une idiote, que pouvait-on s'attendre d'elle ? Pourtant elle persistera à peindre et dessiner et à s'exposer.

Notre narratrice parlera aussi de ses cousines qui sont comme "elle" : une est idiote, et l'autre petite de taille.
Cette présentation nous donne une ambiance dans lequel a grandi Yuna. Surtout que dans cette partie là, un malheur arrive mais pas seul. Tout cela est raconté sous un humour sombre, et qui m'ont fait sourire par moments sachant de quel genre de personne ça venait. Dans la deuxième partie, elle se rapproche de sa cousine Petra qui lui explique certaines choses de la vie, et qui se montre d'une patiente bienveillante...ou malveillante ?
Quand à la troisième et dernière partie du roman, ca se déroule chez elle, sous le toit de sa mère, mais le sujet principal est l'amour, ses peintures, et surtout sa sœur Betina et des personnes qui profitent des plus faibles comme ces deux sœurs.

Pour moi, malgré que le personnage de Yuna soit mélancolique l'auteur y a glissé une touche d'humour noir qui rend la lecture plus facile, plus attrayante : de ce fait, j'ai voulu continuer ma lecture et découvrir ces nouvelles images que certains passages me renvoyaient avec délices (petite pensée pour Petra et une vengeance à laquelle elle y tenait absolument).
A la fin de ma lecture, j'avais l'impression que d'un côté Yuna avait gagné un peu plus de confiance en elle à la manière dont elle s'exprimait (et aussi ponctuation) dut à sa façon de s'exprimer à travers son art? Ou par l'amitié qu'elle a lié avec sa cousine ?


Je remercie beaucoup BOB et les éditions Robert Laffont pour ce partenariat et cette découverte :)

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