dimanche 9 août 2009

Le jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafon

Présentation de l'éditeur :
" je t'emmenerais dans un endroit secret où les livres ne meurent jamais et où personne ne peut les détruire..."
Barcelone, années 1920. David Martin, dix sept ans, travaille au journal La voz de la Industria. Son existence bascule un soir de crise au ournal : il faut trouver de toute urgence un remplacant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton racontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire.
En plein succès, David accepte l'offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est autant plus desespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours - et à laquelle le livre est secretement dédié - va épouser Pedro Vidal.
Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis il arrive un offre extraordinaire : un éditeur parisien , Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, "une histoire pourlaquelle les hommes seraient capable de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués, d'offrir leurs âmes".
Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d'écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Epouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l'espace.


Mon avis :
Comment ne pas penser à "l'ombre du vent" en refermant ce roman (lu en anglais, sortie en édition francaise le 14 aout si je me souviens bien) Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est le même genre que le roman précedent de l'auteur : gothique, mystique, sombre...Puis j'ai retrouvé avec plaisir à deux reprises le cimetières des livres oubliés, puis durant une grande partie de l'histoire la librairie de Sempere et fils. Puis il y a ce mystérieux personnage, Andreas Corelli, qui fait d'abord une offre à David, et la lui re-propose un an après. Qui est-il vraiment ? Il m'a donné l'impression d'être le diable en personne...mais à la fin de ma lecture, je n'ai su quoi en penser.
Toute facon, une grande partie de ce roman plane sur un mystère. J'ai eu surtout aussi cette impression de déja vu, ou plutot déjà lu tellement il y a de points semblables a "l'ombre du vent". Comme David Martin qui est sur les traces d'un auteur d'un livre bien particulier.
Roman que j'ai aimé mais je recommanderais toutefois à quelqu'un qui souhaite lire un roman de cet auteur de lire le fabuleux "l'ombe du vent" avant de lire celui-ci.

Extrait (le magzine Lire avait publié dans leur dernier numéro le premier chapitre du roman)
"Un écrivain n'oublie jamais le moment où, pour la première fois, il a accepté un peu d'argent ou quelques éloges en échange d'une histoire. Il n'oublie jamais la premiére fois où il a senti dans ses veines le doux poison de la vanité et cru que si personne ne découvrait son absence de talent, son rêve de littérature pourrait lui procurer un toit sur la tête, un vrai repas chaque soir et ce qu'il désirait le plus au monde : son nom imprimé sur un misérable bout de papaier qui, il en est sûr, vivra plus longtemps que lui. Un écrivain est un condamné à se souvenir de ce moment, parce que dès lors, il est perdu : son âme a un prix."



2 commentaires:

Mimi a dit…

Ces premières lignes de l'éditeur me font penser à quelqu'un qui te les diraient à toi :)) je trouve cela vraiment poétique.

" je t'emmenerais dans un endroit secret où les livres ne meurent jamais et où personne ne peut les détruire..."

Un roman qui semble en effet tourné autour d'un suspense, mystère... je trouve vraiment très belle la couverture aussi. Elle a un petit quelque chose de frappant. Un auteur que je ne connais pas non plus.

Daniel Fattore a dit…

Beaucoup de déjà-lu, en effet... les recettes de l'auteur sont éprouvées voire recuites, à mon humble avis.

 
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