jeudi 3 septembre 2009

Le coeur cousu, Carole Martinez

Présentation de l'éditeur :
Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.

Ce que j'en dis :
Je ne sais pas comment résumer ce roman...tellement remplie de magie. Une histoire familliale avec ses peines et joies. Un roman que j'ai eu du mal à lacher tellement je me suis attaché au personnage de Frasquita. Un livre bien rythmé ou se mele amour, poésie, des petits faits incroyables qui rend l'histoire encore plus attachante.
J'essaie de vous faire mon propre résumé :
Soledad est la narratrice de cette histoire, ou plutot celle qui l'écrit. Histoire bien particulière puisqu'il s'agit de celle de sa mère, Frasquita Carasco, et de ses soeurs et frere.
Ca commence avec un certain "héritage", rite, que la propre mère de Frasquita lui confie lors de son adolescence, et qu'elle devra transmettre à sa fille ainée.
Frasquita qui a une réputaion de sorcière à cause de son don, se fera mal voir par les autres villageois. Surtout le jour de son marriage. Puis des faits dans sa vie feront que la vie maritale ne lui ai pas facile, surtout pas avec un mari comme le sien qui par moment de dépression se mettra à vivre tel comme une poule !! Bien sûr il y a des joies, mais c'est surtout dans la tristesse qu'elle se trouvera plus souvent. Jouée par son mari qui n'aura rien d'autre à parier lors d'un combat de coq, elle se mettra à marcher avec ses enfants plus au sud. Au gres du vents, au gres du sable, l'histoire de cette femme qui marche sans but sauf aller plus au sud avec ses enfants se fera connaitre. Une fois arreté contre son gres, elle refera une nouvelle vie...tout en perdurant cette tradition que lui a apprise sa mère qui peut etre comme un poison.

Extrait :
"L'homme se soumit au tranquille pouvoir de la main et du fil. Il regarda le visage de celle qui reprisait son être effiloché. Le fil s'enfonçait toujours plus profondément dans l'épaisseur du tissu.
Mais il ne s'agissait plus d'étoffe, l'aiguille fouillait plus loin. La pointe chatouilla le petit garcon endormi, elle retrouva son ombre cachée au pied d'un olivier et les ligota solidement l'un à l'autre. Frasquita mit bord à bord désir et volonté et recousit le tout. Puis elle fit un noeud au bout du fil et coupa d'un coup de dent ce pont qu'elle avait jeté entre elle et l'homme qui la regardait. Il se sentit soudain orphelin."

1 commentaires:

Heureuse a dit…

Je viens de me l'acheter.. Je ne lis pas ton commentaire pour me garder la surprise mais je rapesserai une fois qu'il sera terminé.

 
Header image by sabrinaeras @ Flickr