dimanche 15 mars 2009

Extraits "Ulysse from Bagdad" E.E Schmitt

Roman que j'ai fini de lire il y a quelques jours (mercredi apparaitra mon avis) et dont j'ai noté quelques extraits que voici :

"Un matin, en entamant ma toilette, je remarquai trois points sombres sous mes pieds, que je montrai aussitôt à mon père.
- Des verrues, fils.
- J'en ai jamais eu !
- Souvent, les verrues apparaissent après qu'on a conduit un mort en terre.
- Cela vient des cercueils ? Des cadavres ?
- Non.
- De toute facon, je n'ai accompagné personne en terre...
- Choc émotif, fils. J'usais d'une métaphore pour te suggérer que les verrues naissent des chagrins.
- Recu cinq sur cinq ! Je suis traumatisé, c'est ca ?
- Les verrues sont des fleurs que les âmes tourmentées font éclore sur leur peau. "


"Peu après, la lune se penscha vers moi, m'adressa un sourire tendre, ses yeux me rappelant ceux de ma mère et sa bouche celle de Leila. Je crois que la lune tenta même de m'embrasser lorsqu'un coup de vent, repoussant notre équipage, l'en empêcha."


"-Papa, crois-tu que les rêves ont un sens?
- Bien sûr fils. Les rêvs ne nous apprenent pas ce qui va se passer mais ce qui se passe. Loin de nous indiquer l'avenir, ils nous revelent le présent avec une exactitude que ne possède aucune pensée. Tes rêves te préviennent de ce qu tu es, surtout après une journée qui t'a brassé, fracssé, morcelé contraint à des règles ou des devoirs. La vie éveillée nous ensevelit puisqu'elle nous disperse et nous socialise ; seul le rêve réveille ce que nous sommes."

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