mardi 20 avril 2010

Départs anticipés, Christopher Buckley

Présentation de l'éditeur :
Ils exagèrent, tous ces retraités. À Washington, entre villas de luxe et terrains de golf, ils sont de plus en plus nombreux à vivre aux crochets de la jeune génération. Aidée par un sénateur assoiffé de pouvoir, Cassandra, conseillère en communication et bloggeuse révoltée, déclare la guerre aux baby-boomers. Son arme ? Le "transitionnement volontaire", comprenez : le suicide assisté...


Ce que j'en dis :
Lorsque BOB l'avait proposé en lecture partenariat, j'avais hésité car je me doutais bien que le sujet emmenerait sur un fond politique, fond auquel j'ai des fois du mal.

J'ai eu dut mal à entrer dans l'histoire, j'ai trouvé un peu long la présentation de Cassandra même si je comprend le but : une jeune fille qui avait toutes ses chances d'étudier dans une université prestigieuse, se retrouve dans l'armée à cause de (l'égoïsme, erreurs ) son père. Par la suite, ils lui arriveront certains événements qui feront qu'elle est la personne qu'elle est.
J'ai pu ressentir une certaine rébellion en elle (contre la société dans laquelle elle vit ?) peut-être est ce pour cette qu'elle tient son blog Cassadre et n'hésite pas à se "vider dessus".
Cass est tenace et ne lâchera pas prise sur son idée. Avec sous la main un sénateur qui rêve d'une certaine place au pouvoir, ils lanceront tout un débat sur le sujet. Commenceront alors les petites guerres verbales, complots pour nuire l'image d'un tel, etc. Car la campagne électoral s'approche.
Là où je suis vraiment entrée dans l'histoire, c'est au moment d'arriver au sujet vif concernant le "transitionnement volontaire" soit un suicide collectif légal pour les personnes âges dès 70 ans.

Pour moi, l'auteur touche avec brio un sujet plus au moins sensible ( je suis sûre que certains d'entre vous, avez entendu mainte fois ce sujet venir lors d'une conversation à un repas de famille !) sur comment gérer une dette qui se passe d'une génération en génération, mais le sujet principal est celui de la retraite (ok, la génération des baby-boomers mais je trouve que le sujet est général...) : la génération actuelle cotisse la retraite pour ceux devant nous.
J'ai su dès alors apprécier le ton sarcastique, ironique, si ce n'est une petite pointe d'humour noir, cette "affaire", projet de loi, qui atteindra la Maison Blanche et le Vatican.

En bref, malgré un démarrage un peu long, j'ai aimé apprécié ce roman pour les raisons cités ci-dessus. D'un côté, je ne suis pas vraiment surprise que cela soit un américain qui écrit sur un tel sujet, si ce n'est pour reprendre cette ligne, lu dans le roman : "Quel pays, l'Amérique. Un asile de fou, sans assez d'infirmiers ni de tranquillisants".

Je remercie Bob et les éditions Points pour cette lecture intéressante et découverte.

Extrait :
" - Mademoiselle Devine, avez-vous effectivement incité les jeunes à commettre des actes de violences ?
- Pas explicitement, mais le résultat est le même. Je ne me cacherai pas derrière le jargon juridique. Oui, je les y ai incités. Et ce soir, Brian, j'appelle notre jeunesse à protester contre la politique fiscale irresponsable de notre gouvernement. Ce vote du Sénat est une abomination. C'est un vote qui q pour effet de retirer le pain de la bouche à ma génération afin de préserver le petit confort de baby-boomers vieillissants et égoïstes. Que ce soit clair :nous ne laisserons pas conduire à la faillite sans réagir."

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