jeudi 14 octobre 2010

Le rocher de Montmartre, Joanne Harris

Présentation de l'éditeur :
D'un simple claquement de doigts, Zozie de l'Alba sait exactement qui ment, qui a peur, qui trompe sa femme et qui a des soucis d'argent. A peine entrée au Rocher de Montmartre, cette chocolaterie étrangement fascinante malgré son aspect fané, elle flaire le mensonge. Annie, la fille de la propriétaire, ne laisse-t-elle pas derrière elle une vague traînée bleutée, comme des ailes de papillons ?

Mon mot à moi :
Quel plaisir de retrouver les personnages du livre " Chocolat" : Vianne, Anouk, Roux. Mais bien sur il y a aussi des nouveaux comme Thierry, Rosette et Zozie.

Ici, l'histoire ne se place plus dans un petit village anonyme mais quatre ans après dans la grande ville : Paris, et tout comme le laisse savoir le titre à Montmartre.

Vianne n'est plus celle qu'elle était depuis alors, elle a changé son prénom et nom, et fait de même pour Anouk qui devient Annie. Elle qui portait des vêtements colorés ne le fait plus. Elle adopte son style de vie par rapport aux habitants de sa ville, pour se fondre dans l'anonymat du quotidien, pour ne pas se faire remarquer. Elle a mis de côté la magie, et la fabrication des chocolats même si elle travaille dans une chocolaterie. La famille s'est agrandie avec l'arrivée de Rosette, une petite soeur pour Annie. Rosette a quatre ans mais elle est bien différente des enfants de son age.
Entre en scène alors une jeune femme sans coeur qui s'attribue des identités comme elle change de chaussures. Elle se présentera sous le nom de Zozie. Elle et Yanne ont un point commun : la magie. Si l'une a peur de l'utiliser et préfère essayer de vivre une vie normale, l'autre aime en jouer.

Puis il y a Annie entre les deux. Annie contente de pouvoir aller à l'école mais qui a dut mal à se faire des amis car elle est différente des autres. Puis elle ne comprend pas sa mère : celle-ci a changé et à ces yeux ce n'est pas la mère avec qui elle aimait partager... Et il y a Thierry avec qui sa mère est proche et ne comprend pas pourquoi elle a oublié Roux.
Lorsque Zozie entre dans leur vie, il y a un brin de fraicheur. Zozie cherche à s'approcher de Annie, à gagner sa confiance car elle a bien des projets en tête mais lesquelles exactement ?

Ce fut un plaisir de relire l'auteur, et surtout de retrouver ces personnages. Une fois de plus, l'auteure a su donner vie à ses personnages ( principaux comme secondaire) grâce à ces descriptions.
Le roman se partage entre trois voix, chaque chapitre ayant un des trois sympole suivant pour les représenter : le jaguar pour Zozie, la lune montante pour Annie, le soleil noir pour Yanne .

J'ai passé un excellent moment avec ce roman remplie de magie et pourtant d'un certain coté proche de la vie actuelle ( par ex : Annie avec ses problèmes de pré-ado, Yanne qui se cherche : que veut-elle vraiment dans sa situation ? Entre Thierry qui est prêt à lui offrir une vie stable, ordinaire et Roux qu'elle ne peut éviter ses sentiments).
De plus pour ceux et celles qui ont lu ses romans, il y a un petit clin d'oeil à certains personnages du roman
Les cinq quartiers de l'orange.

dimanche 10 octobre 2010

Le pavillon des pivoines, Lisa See

Présentation de l'éditeur :
Pour la jeune Pivoine, recluse dans les appartements des femmes et promise à un mari qu'elle n'a jamais rencontré, la vie est monotone. Aussi, lorsque dans les jardins de la famille Chen, parmi les senteurs de gingembre, de thé vert et de jasmin, une troupe de théâtre vient jouer son opéra favori, Pivoine supplie ses parents de la laisser assister au spectacle. Sa mère, réticente par souci des convenances, est rassurée par son époux : les femmes regarderont l'opéra derrière un paravent. Mais durant la représentation, la jeune fille s'éprend d'un homme élégant aux cheveux de jais. Commence alors l'inoubliable récit du destin de Pivoine et de ses amours contrariées. Le nouveau roman de Lisa See nous plonge, dans la Chine du XVIIe siècle, après la chute de la dynastie Ming et la prise du pouvoir par les Mandchous. C'est à un long voyage dans les affres de la passion - et ses conséquences jusque dans l'au-delà - que nous convie Le Pavillon des Pivoines : un roman d'amour fou, imprégné du mystère des traditions chinoises.


Mon mot à moi :
J'avais adoré son roman "Fleur de Neige" et souhaitais en lire un autre de l'auteur sachant que je ne retrouverais pas forcément le même thème en ce qui concerne les traditions chinoises datant.
Ce fut un long démarrage : Le pavillon des pivoines est un opéra que beaucoup de jeunes filles en font une passion, si ce n'est une obsession.
Pivoine a de la chance que son père pour son anniversaire fasse jouer une troupe son opéra favori qui se déroule en trois soirées. Lors d'une de ses soirée, elle fera une certaine racontre et ne pourra penser à autre chose qu'à l'histoire du pavillon des pivoines.

Là où cela m'est devenu plus intéressant ce fut lorsque le fantôme ( esprit) de Pivoine accède palier par palier à l'au-delà.
L'auteur décrit les croyances chinoises de cette époque qui suit les funérailles et selon la façon dont la personne est décédée. Pour Pivoine ce sera un long voyage car certaines règles n'ont pas été respecté et elle devra trouver une façon d'avoir accès à son repos éternelle.
Malheureusement, elle aura toujours en tête les amants du Pavillon des pivoines et se comparera à eux...


Une fois de plus l'auteure a écrit un roman fort intéressant, très documenté en ce qui concerne les croyances de la culture chinoise, et sans oublier une fois de plus sur les conditions des femmes - plus particulièrement des jeunes filles ici - dans la Chine du XVII ème siècle.

dimanche 3 octobre 2010

Nekotopia, Asuka Fujimori

Présentation de l'éditeur :
Maman n'arrête pas de me crier après. Papa me regarde en poussant des soupirs désespérés. Le docteur barbu me reçoit dans son cabinet toutes les semaines et s'arrache les cheveux par poignées entières. Le Maire de la cité a plein d'idées étranges - il veut faire de moi son héritière -, on dit qu'il est malade et qu'il va mourir. Les membres du Conseil, puissants et influents, affirment que ma petite personne est incontournable : ils attendent de moi je ne sais quel miracle.
Quantité de gens se prosternent à mes pieds et me couvrent de cadeaux. Partout on espère un geste de ma part, ce geste simple qui pourrait sauver le Pouvoir, sans lequel la cité s'effondrerait.
Moi, je voudrais tant qu'on me laisse jouer tranquillement et qu'on arrête de m'embêter avec ces histoires ! Asuka n'a pas encore dix ans, et rien dans cette cité ne l'intéresse vraiment. Rien, excepté les rubans, les jolie robes, écraser des pierres sur le nez des garçons... et surtout trucider les chats.

Moi :
Quand j'ai lu la quatrième couverture, j'ai hésité à le lire... du fait que l'histoire tourne autour d'une fillette de 10 ans. japonaise, Asuka qui adore passer son temps à tuer des chats ! Supporterais-je de lire les descriptions que Asuka fait subir à ces victimes ?
Donc voilà que je me lance à la lecture de ce roman qui démarre par l' incompréhension d*asuka vis à vis de ses parents. Sa mère lui crie dessus, Asuka pense qu'elle doit être fier d'elle et de ses actions sur ses victimes.
Puis en parallèles, il y a l'histoire autour du Maitre (pensez à mettre la majuscule !) qui fera joindre son histoire à celle d'Asuka d'une certaine facon.

J'avais lu le deuxième roman de cette auteure particulière: japonaise, elle écrit ses romans en français !
Dans ce roman Asuka est un personnage tyrannique, noir...Elle pense bien faire alors que tout le monde ne supporte pas ses actions.
Je le déconseille aux amoureux de chats ( comme moi) certaines descriptions sont horrible même si j'ai apprécié le roman.

Boomerang, Tatiana de Rosnay

Présentation de l'éditeur :
Sa soeur était sur le point de lui révéler un secret... et c’est l’accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l’angoisse au ventre, alors qu’il attend qu’elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence : sa femme l’a quitté, ses ados lui échappent, son métier l’ennuie et son vieux père le tyrannise. Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s’apprêtait-elle à lui faire ? Entre suspense, comédie et émotion, Boomerang brosse le portrait d’un homme bouleversant, qui nous fait rire et nous serre le coeur. Déjà traduit en plusieurs langues, ce roman connaît le même succès international que
Elle s’appelait Sarah.

Moi :
J'avais longuement hésité à le lire. Je connaissais seulement le Silence des murs de cette auteure, et suite à cette lecture qui m'avait laissé perplexe,pas prête de lire un autre d'elle.
Malgré les avis assez partagé sur la blogosphère de celui-ci, et lorsqu'on m'a laissé savoir que je pouvais l'emprunter, j'ai bien voulu lui donner une chance.


J'ai trouvé une écriture agréable et que j'ai beaucoup plus apprécié que le l'autre.

L'intrigue, ce que Mélanie allait révéler à son frère juste avant l'incident, fait que j'ai voulu en savoir plus.

Antoine, homme dans sa quarantaine, peu sûr de lui, secoué par cet accident, revient sur les moments forts et désastreux de sa vie : son divorce qu'il a dut mal à se remettre, ses enfants ados qui ne sait pas comment gérer, mais il y aussi le passé familial. Quand ils parlent de leur défunte mère c'est par son prénom, la blessure de la perte est toujours là malgré les nombreuses années. Antoine revient aussi sur le genre de relation qu'il a eu et a toujours avec son père. Entretemps, à l'hôpital il fera une certaine racontre qui lui fera du bien, qu'il lui permettra de faire face à certaines situations, qui lui fera reprendre du poil à la bête.

Un roman qui se lit très facilement qui est d'actualité par ses sujets : le deuil, la maladie, l'amour, et les secrets de famille qui font toujours une bonne intrigue.
 
Header image by sabrinaeras @ Flickr